L’improvisateur de Chicago Reid Karris est de retour avec un nouvel album solo, Obscure Sorrows, un opus qui a été enregistré en décembre 2020, et met en scène Karris sur tous les instruments. Il s’agit notamment de la batterie et de diverses percussions d’objets, ainsi que de la guitare électrique. Je ne serais pas surpris qu’il y ait aussi quelques skatchboxes et/ou post-traitements.
L’approche de Karris est extérieure et libre, avec très peu de structures ou de motifs répétitifs. Au lieu de cela, il crée un amalgame bruyant de deux ou trois pistes de percussions qui se chevauchent, ainsi que des techniques étendues à la guitare. La percussion est lourdement chargée en cymbales, avec des cloches, des bols et des éléments de craquement.
Son approche de la guitare est bruyante et expérimentale, avec le frottement et le grattage des cordes pour créer des textures granuleuses, ainsi que la distorsion et l’écho des pédales d’effets. Mais le sentiment général qui se dégage d‘Obscure Sorrows est celui de la densité. Karris a beaucoup de choses à faire ici, surtout pour un album solo, et il est à l’aise pour remplir l’espace libre avec autant de sons qu’il peut. Ainsi, l’album avance à un rythme rapide.
Si l’on devait considérer l’improvisation sur un spectre allant du plus systématique au plus libre, Karris se situerait carrément à la dernière extrémité. Contrairement à ses précédents albums, celui-ci explore les extrêmes sans prétention.
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