Les albums précédents de Peggy Sue étaient fleuris par un alt-folk sombre, ce troisième disque les voit se tourner vers une approche plus réaliste dans la façon dont les thèmes du doute, de la foi et de la religion sont abordés.
Pause, dextérité et harmonie sont les trois connotations qu’on pourrait appliquer à Choir of Echoes comme pour parfaire par le son ce que la pochette de l’album représente.
Par moments, le côté sombre est accentué comme sur la narration du « single » « Idle » ou le doo-wop irréel de « Electric Light ». N’oublions pas que le combo avait recréé sur son précédent opus Scorpio Rising et on comprendra que les territoires qu’il affectionne sont toujours enracinés dans des démons qu’il s’efforce, cette fois pourtant, d’extirper.
Le trio fait toujours appel à l’indie-folk noisy mais il s’emploie à l’agrémenter d’harmonies féminines à trois voix (« How Heavy The Quiet That Grew Between Your Mouth and Mine »), de rythmes aérés sur des guitares en distorsion (« Always Going »), de chants gospel comme sur le titre d’ouverture « (Come Back Around) »ou enfin de vocaux en boucle qui vous désagrègent en douceur comme sur le frappant « Two Shots ».
Choir of Echoes promène ainsi son climat de tension dans lequel il trouve un juste équilibre, avec une production qui vise à faire mijoter des tonalités qui seront transpercées par des voix. On trouvera dans ce dernier élément quelque chose de cinglant qui annoncent comme des voix de tête à un ensemble baignant dans le trouble sans que, pour autant, l’intérêt vacille ; c’est en cela que ce troisième album est un immense progrès pour ces musiciennes revitalisant ainsi le genre de l’indie-folk gothique.




