S’il n’y avait pas Nathan Willett, leur guitariste/vocaliste, on pourrait estimer à juste titre que Cold War Kids ne seraient pas différents de cette myriade de groupes indie-rock qui parcourent et émergent de la scène rock américaine quotidiennement. La vois de Willet parvient à couvrir un large spectre d’émotions avec un enthousiasme tapageur et communicatif parvenant à transformer des chansons relativement quelconques en titres entraînants.
Il semble toujours ici fonctionner sur le registre du chant destiné à s’arracher la gorge ou du cri à vous la trancher et c’est cette particularité qui demeure l’élément le plus accrocheur de leur musique. Hold My Home n‘est qu’à peine un départ de leur précédent opus, Dear Miss Lonelyhearts, mais des titres comme un fracassant « Alll This Coud Be Yours » qui ouvre l’album et les grooves cachés de « Drive Desperate » nous rappellent que Cold War Kids demeurent experts en l’art de confectionner une « pop song ».
On note un discret virage vers la soul, mais, hormis cela, on serait bien en peine de trouver des différences entre cet album et l’entière discographie du combo. Les inconditionnels seront ravis de retrouver la même chose en différent, mais ceux en quête de variété ne décèleront que quelques allusions: e légers synthés 80’s sur « Hotel Anywhere » et les percussions trip-hop de « Nights & Weekends ».
Les thèmes non plus n’iront pas vers des grosses évolutions (amants délaissés, potentialité que peut signifie une nouvelle romance) ; à ce stade-là on a presque affaire à une caricature (voir la chanson titre).
On était en droit d’attendre plus de CWK à ce stade ; Hold My Home ne parvient qu’à réussir une certaine constance qui ne génère que de l’inconsistance. C’est un exploit à l’envers. Il serait temps de fédérer les masses sur quelque chose qui ne soit pas une redite.
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