Sous le nom de Astral Cloud Ashes se cache Antony Walker, muiscien natif de l’île de Jersey. Son « debut album », Too Close to the Noise Floor, combine les mânes de XTC pour la pop alambiquée et des Pixies pour la constance à explorer l’extravagance. Cet appairage tout incongru en matières d’influences fonctionne ici de façon fluide et permet un amalgame sonique qui échappe à toute définition de genre et, plus intéressant, de période.
Les textes de Walker sont, en outre, singuliers, à égale distance ente le personnel et l’ésotérique. On, par moments, la sensation de lire un journal intime meurtri par le désespoir (« The Man I Had To Become ») alors que d’autres instances se singularisent par une collision de mots et d’images mis bout à bout. L’ensemble génère un tableau qui serait celui d’une dystopie guère dissemblable à la nôtre (« Lites ».)
Too Close to the Noise Floor s’entend comme le disque d’un musicien s’interrogeant encore sur la direction qu’il veut prendre mais dont les prémisses sont, ici,indéniablement porteurs de promesses.
***1/2