Le travail en tant que producteur de Dan Auerbach (de Dr John à Lana Del Rey) est révélateur de où se situent les intérêts musicaux du leader des Black Keys. Ce deuxième album solo peaufine un peu plus le spectre qui l’anime.
La chanson titre avec sa ligne de guitare acide et ses textes l’encan de la chose country suggère que sa ville natale de Nashville exerce toujours son influence sur ce spécialiste du blues, mais, si on creuse un peu plus profond , on ne pourra pas passer à côté d’nfluences connotées majoritairement dans les « seventies ».
« Waiting On A Song » apporte un caractère retro-yacht-rock et le « Malibu Man » ne sera pas loin de Hall & Oates par son mélage de funk léger, de cuivres et de cordes.
Le job qu’effectue l’artiste est précis et mesuré ; « Shine On Me » aurait pu sortir d’une chute de studio de George Harrison et « Livin’ In Sin », lui, éoquera les Beach Boys dans ce qu’ils avaient de plus kitsch et ringard.
À l’inverse, on décèlera des touches d’inventivité astucieuses mais hélas trop rares (l’inhabituelle concoction cuivres à la Burt Bacharach mariée à un dobro exécuté en slide sur « Wildest Dreams »).
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