Protomartyr écrit des morceaux post-punk d’une manière telle que ceux-ci sonnent non seulement crédibles mais vécus. On ressent à l’écoute de The Agent Intellect, que beuacoup de réflexion et d’implication ont présidé à sa réalisation., tant au niveau des textes qu’en ce qui concerne l’interprétation.
L’impression générale est que rien n’y est négligé y compris dans les multiples plages émotives qui sont ainsi distillées et qui témoignent des efforts du groupe à communiquer sa hargne. S’y ajoute le fait que le chanteur Casey vient de perdre son père, on comprendra que se trouve ici une cumulation de verdeur à laquelle one ne peut qu’être sensible tant elle n’est pas feinte.
Sur « The Devil In His Youth » on l’entend ainsi se confronter au mauvais sort ou à l »inanité des choses (« Pontiac 87 ») et, par moments, évoquer les mânes de Ian Cutris.
Le monde est regardé sans qu’il détourne le regard ; c’est une qualité de cet album de parvenir à construire une confrontation sans tomber dans le nihilisme.
**1/2