Bonnie « Prince » Billy est, ici, associé à Bryce Dessner (The National) et à l’ensemble contemporain Eighth Blackbird pour un disque de reprises folk pour le moins étonnant. En attendant le véritable nouvel album du chanteur, occasion nous est donnée de patienter avec cet album paru sur le label de Justin Vernon qui regroupe des chansons issues du répertoire de folk traditionnel américain mais aussi des titres de Bonnie « Prince » Billy réarrangés par le collectif Eighth Blackbird.
Le résultat est assez surprenant évidemment, mais pas plus déstabilisant que ça. C’est globalement réussi avec ce style plutôt rustique d’un Will Oldham que l’on ne s’attendait pas à voir aussi bien fusionner avec les musiques contemporaines de Eighth Blackbird.
Il faut dire que l’ensemble musical américain a su très bien adapter ses orchestrations aux chansons country folk, avec des choses à la fois légères, bucoliques, minimalistes mais toujours d’une grande richesse musicale. Un beau projet pour un résultat abouti.
Parmi les figures du post-punk de demain, on peut aiter le trio Automatic. Venu tout droit de Los Angeles, le groupe est composé d’Izzy Glaudini (chant, synthés) et Halle Gaines (basse) qui se sont rencontrées via des groupes de la scène DIY californienne ainsi que de Lola Dompé (chant, batterie) qui n’est autre que la fille de Kevin Haskins de Bauhaus. A elles trois, elles pratiquent un post-punk des plus rutilants comme l’atteste leur premier album nommé Signal.
Aucune guitare n’a été utilisée durant ces onze compositions magnétiques à mi-chemin entre synthpunk, krautrock et post-punk. Très vite, on se laisse embarquer par ces synthés fuzzy malicieux et ces rythmiques hypnotiques qui habillent les titres comme « Too Much Money » en guise d’introduction mais également « Suicide In Texas » et « I Love You, Fine ». Ces morceaux sont adoucis par les harmonies vocales prenantes d’Izzy Glaudini et de Lola Dompé notamment avec « Calling It » et « Signal ».
On appréciera entre autres les expéditifs « Humanoid » et « Damage » qui nous rappelleront de la triste absence de leur reprise de Delta 5 qu’est « Mind Your Own Business » qui tourne en boucle chez moi depuis un mois. Avec l’aide de JooJoo Ashworth de Froth à la production, Automatic arrive à nous faire apprécier ces compositions minimalistes et incisives où les interprétations surélèvent le tout.
Efterklang fait partie de ces formations connues seulement de certains initiés. Il faut dire que depuis sa formation, il ne joue pas vraiment dans la catégorie grand public. Les Danois font le pont entre post rock, indie pop, musique expérimentale et neo-classique… et n’hésitent pas une seconde à utiliser une langue maternelle assez peu exportable pour s’exprimer. Ce cinquième album arrive après une longue pause (5 ans), et va encore plus loin dans le processus créatif du combo. Les neuf titres de ce nouvel opus se déploient comme des voiles au vent qui souffle. Délicates, belles et aériennes, elles ne sont pas faites pour taper du pied en rythme, encore moins avec ces grosses influences neo classiques qui se font de plus en plus jour.
Si quelques éléments électroniques font surface ici et là, ils sont bien loin de pouvoir amener assez de rythme pour attirer les fans du genre. En fait, on se demande bien quels fans, hormis ceux du groupe, le public captif, pourra bien comprendre et, de ce fait, succomber à ce nouvel opus.
Le disque n’est pas mauvais mais il œuvre dans une nicheet, en terme d’atmopshères, Altid Sammen mène sa barque sur une mer des plus calme si calme qu’il faut parfois se donner du mal pour s’y ancrer. C’est le genre d’album qui doit s’écouter uniquement dans les bonnes conditions et quand on y est prêt. Cela réduit un peu peu son champ d’action mais, une fois les portes ouvertes et les amarres larguées, on pourra apparailler sur ses flots avec félicité.
Sur de nombreux plans, Jesse Malin semble égaré dans son époque, un personnage comme on en fait peu, un manière de rescapé des seventies alors qu’il est probablement trop jeune pour avoir pleinement vécu l’époque. Doté d’un sens de l’humour ravageur, caustique, et d’un charisme à toute épreuve qui font de lui un artiste dont on ne peut que déplorer qu’il soit si peu reconnu.
C’est donc toujours avec un joie non feinte que l’on reçoit un nouveau disque comme on prendrait des nouvelles d’un vieux pote que l’on est content de revoir. Et tant pis si chaque disque se ressemble un peu, toujours sous l’égide du modèle Springsteenien, ou si, plus précisément, chaque opus prend la suite du précédent, le tout formant un corpus, une chaîne particulièrement consistante sur la durée.
Tant pis, en effet, puisque l’on est quasiment certain d’y retrouver ce que l‘on aime : des mélodies bien troussées, finalement plus intemporelles que revivalistes (« Meet me at the End of the World Aaain »), un sens de l’harmonie (« Chemical Heart », « When you’re Young ») et de l’attaque à la guitare folk (« Promises » , « Shining Down »), une ambiance mélancolique (« Shane », « Revelations »), et une âme s’échappant des textes évoquant les galères du quotidien de ceux qui tentent de s’en sortir le tout avec sa bonne vieille ville de New York City en toile de fond. Écouter un disque de Jesse Malin c’est un peu comme prendre un express imaginaire pour la Big Apple. Et s’y mettre en route.
Depuis quelque temps, Of Mice & Men ne manque pas de jouer aux montagnes russes avec les fans. D’abord avec l’inquiétant départ d’Austin Carlile en 2016, très rapidement comblé par le bassiste et désormais actuel tête de proue. En effet, Aaron Pauley a su s’imposer comme un leader crédible et Earthandsky va ainsi s’ouvrir sur une excellente première note avec « Gravedancer », un titre très surprenant, très lourd et surtout marqué par l’utilisation d’un erhu (violon traditionnel chinois à deux cordes). L’instrument fait office de mélodie de base, et même de solo ce qui va s’avérer très impressionnant. Malheureusement cet effort ne sera pas pouruivi et le reste du disque n’aura plus cette orignalité et verra Of Mice & Men retourner à ses racines. Ce n’est, malgré tout, pas pour autant une mauvaise chose. En effet, le tout est extrêmement carré, maîtrisé et il est évident que l’ensemble trouvera sa place dans toute collection de disques du genre.
La particularité de cet album va se trouver dans un son très lourd, si ce n’est, peut-être, le pluschargé en décibels du groupe. Earthandsky est la fois très contrasté par des passages clairs mais aussi très intenses dont l’exemple le plus parlant en sera « Linger » ou « Mushroom Cloud” », deux titres qui naviguent avec aisance entre noirceur et lumière.
Le thème de l’album ne sera pas pas étranger à cette construction, d’ailleurs le disque a été décrit par Aaron Pauley comme le plus personnel, pour lui. Il y raconte ses démons, ses luttes et un certain sentiment d’autodestruction. Cela se manifestera dans la construction des titres mais aussi dans les paroles comme sur « How To Survive ». L’ensemble justifie, à cet égard, parfaitement le nom qui a été donné à l’album ; la Terre et le Ciel, pour ceux qui s’intéressent à autre chose que le force brute et qui ont en tête un désir d’élévation.
Voilà daux ans, The New Pornographers avait effectué son grand retour avec Whiteout Conditions. Le légendaire groupe canadien avait beau être amputé d’un de ses membres phares, Dan Bejar, cela ne l’avait pas empêché pour autant eux de viser et d’atteindre le toujours plus haut. Le combo poursuit cette même volontésur un huitième opus intitulé In The Morse Code Of Brake Lights.
Kathryn Calder, Neko Case, Carl Newman et les autres remettent la machine en route avec ce nouvel album qui se veut plus centré sur les crises sociétales qui, aujourdhui, reflète un malaise général grandissant et persistant. The New Pornographers parvient à retranscrire cette ambiance à travers des influences des plus baroques comme l’attestent des morceaux tels que l’introductif « You’ll Need A New Backseat Driver » mais également « The Surprise Knock » qui suit ainsi que un « Colossus Of Rhodes » aux cordes synthétiques au plus bel effet.
Ce sera Neko Case occupera le devant de la scène en nous offrant des prestations mémorables, à l’image de « Falling Down The Stairs Of Your Smile » et « One Kind Of Solomon » où son alchimie avec Carl Newman reste intacte. Ce sera à travers ces sujets morbides contrastant avec des arrangements plus élégantes que The New Pornographers arrive à tirer une fois de plus son épingle du jeu. On pourra citer, entre autres, les titres roiyaux ets glorieux que sont « Higher Beams », « Dreamlike And On The rush » ou bien encore un « Need Some Giants » qui montre que le gang américano-canadien n’a rien perdu de son inspiration même sans ses membres fondateurs.
Avec In The Morse Code Of Brake Lights, le combo reste égal à lui-même grâce à son indie pop teintée de power-pop aux arrangements toujours aussi riches en surprises, et, par ses considérations sur l’état du monde, il parvient à nous le révéler d’une manière toujours aussi velle même si ambiancen’est pas, et c’est un euphémisme, au beau fixe.
En bientôt 15 ans d’activité, Ceremony a connu plusieurs vies. Du powerviolence abrasif des débuts sur Violence Violence (2006) et Still Nothing Moves You (2008), il ne reste rien si ce n’est les concerts où le combo était passé matre dans l’art de déployer sa furie.
Pour retracer l’origine de ce basculement, on peut bien sûr s’en référer à Rohnert Park (2010), leur meilleur album à ce jour, mais c’est surtout Zoo (2012) qui sert de point de liaison entre ce que la formation américaine représentait autrefois et ce à quoi elle aspire aujourd’hui.
Quatre années après sa dernière livraison, le groupe qui se présente à nous aujourd’hui a parcouru du chemin. Si le virage post-punk opéré en 2015 semble avoir donné assez de recul aux musiciens pour se permettre quelque chose de plus ambitieux,t le Ceremony nouveau sera cette fois plus léger, mais pas frivole pour autant.
Le « single » « Turn Away The BadThing » ouvre ce sixième album sur lequel l’envoûtante Chelsea Wolfe apporte sa contribution vocale. Comme pour mieux laisser derrière soi l’immense tristesse qui habitait le très bon The L-Shaped Man, ode post-rupture amoureuse sur laquelle planait l’ombre de Joy Division. Avec In The Spirit World Now c’est désormais sur une esthétique pop / new wave que le groupe jette son dévolu.
Ainsi, quand il ne se frotte pas à des mélodies et des arrangements proches de Talking Heads ou de Prince (« Presaging The End », « Say Goodbye To Them »), le groupe prouve qu’il a encore de l’énergie en nous envoyant des morceaux au tempo plus rapide (« Further I Was », « Never Gonna Die Now », « From Another Age »).
À l’image de sa pochette, la tonalité générale du disque se veut plus colorée, mais surtout plus nuancée. La production, la section rythmique ou encore la performance vocale de Ross Farrar vont d’ailleurs dans ce sens. Les synthétiseurs sont aussi très largement incorporés à des compositions convaincantes dont on ne pensait pas forcément le groupe capable il y a quelques années. Hormis de rares instants où leur présence frise l’indigestion (« In The Spirit World Now », « Want More »), le pari sera réussi. Ceremony ne joue pas simplement la carte du revival, mais propose une musique qui se veut résolument moderne, agrémentée d’influences plutôt inhabituelles.
Après plusieurs écoutes du travail opéré sur ce sixième album, l’appellation lourdingue du « disque de la maturité » est inévitable tant le groupe n’a jamais auparavant fait preuve d’une telle assurance dans sa démarche. In The Spirit World Now est une belle illustration de l’audacieux plan de route des Californiens puisque chaque album s’écarte toujours du précédent. Ceremony reste donc toujours autant excitant malgré des transitions stylistiques parfois brutales qui n’émaillent pas pour autant sa crédibilité.
Depuis leurs débuts en 2001, 65daysofstatic n’ont jamais arrêté d’innover, de se réinventer. Le groupe a évolué dans le post-rock, le math-rock, l’électro… Et à chaque fois, cela a produit des œuvres admirables. Plus de trois ans après l’excellent No Man’s Sky, bande son créée par le groupe pour un jeu vidéo de science-fiction, ils nous reviennent avec ce replicr, 2019.
La musique de 65daysofstatic n’est pas une musique facile. Elle ne cherche pas à caresser l’auditeur dans le sens du poil. C’est une musique qui se mérite. Ce disque est peut être encore plus complexe que ce que le groupe a produit jusqu’à présent. Le monde est en crise. Cela s’entend dans cet album qui peut apparaître comme la bande originale d’un film de Science-Fiction très sombre ou celui de la fin du capitalisme. Le début est particulièrement ardu, aride. La musique proposée est belle mais il faut un certain temps à l’auditeur pour s’y acclimater. Le morceau qui ouvre l’album, « pretext », est ainsi bien plus proche des expérimentations d’un Steve Reich que du rock. On y imagine combien de temps il a fallu à ses créateurs pour peaufiner une telle œuvre. 65daysofstatic n’ a évidemment jamais été un groupe commercial mais ils sont sans doute arrivés aujourd’hui au point ultime de la musique la moins commerciale qui soit.
Sur le deuxième titre, « stillstellung » ,le groupe délivre un morceau d’électro d’une inventivité et d’une richesse qui laissent sans voix. L’ensemble du disque va se poursuivre à ce même niveau d’excellence avec un groupe capable de passer d’un son électro à des éléments post-rock et même des côtés drum & bass (sur le superbe « five waves »). replicr, 2019 n’est pas un disque simple. Il n’y a qu’à entendre « bad age », morceau extrêmement intéressant dans sa structure avec ses boucles répétitives mais à la froideur d’un hiver Berlinois. On croirait entendre le Bowie de Low poussé dans ses retranchements les plus expérimentaux. Il est impressionnant qu’en 2019 un groupe soit encore capable de produire ce genre de musique. Lorsque l’album se conclut dans la beauté cotonneuse et atmosphérique de « trackerplatz, » on croit avoir rêvé. On est ici bien plus proche de Stockhausen que de la pop. Mais c’est cela qui rend 65daysofstatic uniques. Ils sont sans aucun doute l’un des groupes les plus innovateurs et intéressants qui soit et, avec cet album, ils nous offrent encore une fois un travail remarquable qui gardera encore son mystère après cent écoutes.
Surf Curse a sillonné de long en large les routes américaines pour se constituer une fan-base solide et grandissante mais c’est aussi un combo de pop 2.0 comme il en existe une floppée. Es membres naissent aussi vite parfois qu’ils disparaissent, mais si Jacob Rubeck et Nick Rattigan livrent déjà leur cinquième album depuis 2013, c’est qu’on peut imaginer que ces deux-là ont suffisamment de choses à dire pour produire autant.
Pour ce qui est de trousser des tubes bubble-gum, Heaven Surrounds You en regroupe encore une bonne tripotée, dans une veine proche de l’axe suédois incarné par The Mary Onettes et Shout Out Louds, Wild Nothing, Mac Demarco et consorts. On pourrait aussi pointer la filiation avec Fanfarlo ou The Drums. Et tant d’autres encore. De la pop jangle, avec des guitares carillonnantes, des mélodies gentiment mélancolico-dansantes, un peu pysché parfois, complètement rétro-futuriste : c’est déjà entendu mille fois et pourtant si contemporain.
L’astuce du groupe, c’est de s’écarter des chemins balisés et de s’égayer sur les chemins de traverses. Les mélodies imparables flirtent avec le bord de la falaise et plus d’une fois, font le petit pas de coté qui les oblige à déployer leurs ailes instrumentales. Chaque morceau se termine là où ne l’attendait pas, après de multiples accidents rythmiques (« Labyrinth » ou « Midnight Cowboy » en sont de bons exemples). En fin d’album, Surf Curse distille deux morceaux un peu plus longs que la moyenne (la plupart des chansons en restent à deux minutes et trente secondes). D’abord « Opera » qui démontre que le duo compte un bon chanteur dans un registre mélancolique poisseux et sait distiller des arrangements là où c’est utile. Enfin, « Jamie » qui permet de vérifier que le duo compte un bon guitariste et une maîtrise du tempo imparable – impossible de ne pas jubiler avec ce break final. Rien de neuf ? Certes, mais que du bon.
Le 1313 Mocking Bird Lane n’est pas qu’une adresse (en l’exemple celle de la famille des Munsters pour la chaî,e de télévision CBS), il est aujourdhui le titre du 20° album de Paul Roland, musicien anglais atypique puisqu’il avait, entre autres, participé à un « concept album » du nom de White Zombie.
Ce musicien britannique accompli au spectre élargi – son domaine de prédilection englobe aussi la littérature, l’histoire et le cinéma avec une compétence pour l’horreur et le surnaturel produit ici un des albums les plus accessibles de sa longue discographie. 1313 Mocking Bird Lane est, en effet, une collection emballante de chansons pop et psychédéliques au format resserré de 3 minutes et très mélodique. Ses accointances pour le folk rock gothique avec ses climats sombres associés sont ici gommées. Mais Paul Roland sait se faire plaisir. Son péché mignon : glisser 2 ou 3 titres à obédience garage-rock. Le rustique et distordu « Whatever Happened to Baby Jane? » ou le blues-rock psychédélique « Voodoo Man » répondent à ce postulat. Sur ce dernier les musiciens se mettent au diapason du thème de la chanson avec un mélange subtil de rythme tribal et de guitares saturées. L’éponyme « 1313 Mocking Bird Lane » sera la dernière chanson à afficher ce tempo tendu et débridé toujours dans un esprit très garage rock sixties. « Born In The 60s » en 2015 était le « singl »e extrait de son album Bitter and Twisted. Son titre explicite était confirmé par son écoute. Aujourd’hui « She’s A Mind-Reade »” et « Summer of Lov »” exploitent clairement le même filon avec un plaisir identique.
Tout au long de sa longue carrière le musicien du Kent s’est fait une spécialité : développer et proposer de sublimes pièces acoustiques ; véritable orfèvre en la matière sa discographie en est constellée. On retrouve ici ce penchant sur le folkisant « Another Ingmar Bergman Interlude ». Ces quelques douces minutes sont un miroir de productions antérieures emblématiques ; on peut même remonter à 1987 (A Cabinet Of Curiosities), période où les mini symphonies de chambre s’enchainaient sans vergogne et avec enchantement.
Ce 20e opus développe des climats atmosphériques et planants (“Salon of the Senses”), psychédéliques (« My Next Life ») voire aussi – belle nouveauté – clairement pop (« When Chet Baker Sings », « Won’t Go Surfin’ No More ») ou un poil plus rock (« Joe Strummer Said »). Des morceaux d’ailleurs taillés pour toucher un public plus étendu. On peut noter ici le grand écart des références. Les textes, une constante dans l’œuvre du musicien anglais, sont toujours soignés et abondent en personnage de la société du spectacle ou de la littérature.
Les mélodies de ce vingtième opus sont régulièrement enrichies par de discrets ajouts de xylophone, d’orgue Hammond ou de trompette. Des chœurs féminins (Annie Barbazza) fantomatiques émergent à l’occasion comme sur le semi acoustique « She’s My Guru ».
Paul Roland garde donc intact son inspiration et annonce déjà une flopée de projets musicaux singuliers. C’est finalement tout ce qu’on peut espérer d’un musicien que l’on suit à la trace depuis de nombreuses années.