Rapid Talk: Interview de Timber Timbre

Écouter la musique de Timber Timbre est comme regarder un film. Il s’agit d’une expression qui se développe autant visuellement que musicalement. Taylor Kirk n’est en effet pas du genre à se contenter d’un seul de nos sens et il presque dommage qu’on ne lui demande pas des musiques de films comme à Nick Cave. Ce processus se poursuit sur le cinquième album du groupe,  Hot Dreams qui permet à Kirk d’évoquer ici le pouvoir que peuvent avoir certains éléments sur son inspiration.

Vous parlez souvent d’images et Timber Timbre a toujours eu une qualité cinématique ; vous en avez en tête quand vous composez ?

Parfois oui mais je ne me concentre pas véritablement sur une chose ou une autre. C’est même assez rare. Je dirais que ça s’apparente plus à un processus où je collectionne des choses puis ma pose pour réfléchir aux corrélations entre elles. J’y ajoute mes intérêts en littérature, musique, etc. C’est ainsi que ça marche en général.

Comment s’est passé votre collaboration avec Simon Trotter pour la composition de Hot Dreams ?
Ça n’a pas été un si grand changement que ça par rapport aux derniers enregistrements que nous avons fait ensemble. Nous avons toujours travaillé en équipe ; cette fois-ci il a amené quelques compositions et nous en avons écrites certaines ensemble. Je n’avais jamais procédé ainsi et ça s’est passé très bien ; on se comprenait assez bien et nous avons suffisamment de goûts communs en matière de musique pour que ça soit cohérent.

Avez-vous été inspiré par des choses spécifiques, films, musique, littérature en écrivant cet album ?

Il y a eu certaines choses, le disque de Nick Cave venait de sortir, Push The Sky Away. Ça m’avait passablement excité tout comme les concerts où je suis allé le voir et qui étaient sensationnels. Je connaissais peu The Bad Seeds aussi la découverte était encore plus imposante. Il y avait aussi Sunn O))) qui est un groupe de « metal drone » expérimental et a fait des choses intéressantes l’année dernière. Je me susi aussi beaucoup intéressé à Lee Hazlewood et à Roger Miller, particulièrement sa façon de chanter.

Laurel Canyon a définitivement influencé tout ce qui a été écrit ainsi que l’histoire de Los Angeles, le syndrome Hollywood, son âge d’or, ou son deuxième âge d’or je suppose avec Polanski, Woody Allen et tout le reste. Beaucoup de films m’intéressaient au moment où je faisais les arrangements même si la plupart des titres avaient été écrits à Laurel Canyon. Los Angeles est une ville très exotique pour moi, pour tous les Canadiens j’imagine.

Vous avez précédemment utilisé Nosferatu comme visuels pour vos concerts ; avez-vius un intérêt particulier pour les premiers films muets ?

À un moment oui, mais c’était il y a bien longtemps. Je suis allé en école d’art, y ai étudié le cinéma et peut-être cela a-t-il joué un rôle. Ça fait longtemps que je n’y avais pensé. On a juste fait ça une fois, je crois, à Londres. On ne faisait pas ça régulièrement autant que je m’en souvienne.

Timber Timbre ont toujours eu un son unique, un peu à l’extérieur de ce que faisaient les autres groupes. Vous sentez-vous proche de certains artistes ?
Oh, je ne sais pas, c’est dur à dire. Je suis si à l’écart de ce qui se passe. Il y a ce type qui m’intéresse beaucoup pourtant, Sean Nicholas Savage. Je l’ai vu une fois à Montréal et je n’ai pas du tout compris. Je m’attendais à ce qu’il joue un genre de folk avec un groupe mais, au lieu de cela, il y a avait ce type bizarre dansant sur scène et chantant en direction d’un iPod. C’était comme un truc de karaoké complètement idiot et j’avais détesté. Aujourd’hui je me suis familiarisé avec ça démarche et je commence à apprécier.

J’aime aussi cet autre type de Montréal, Dirty Beaches et Fiver qui est de Toronto. À la base c’est du folk, une chose de type auteur-compositeur, mais en ce moment ça ressemble plus comme à un groupe de garage rock. La chanteuse se nomme Simone Schmidt et elle chante aussi sur quelques uns de nos enregistrements. Elle a une très belle voix et est une excellente compositrice. Il y a aussi The Highest Order, le même line-up que Fiver mais avec un répertoire différent.

Vous parlez beaucoup de musiciens de Montréal, pensez-vous qu’il y a une scène particulière là-bas ?
Il y en a une c’est certain. Cela me faisait me sentir un peu vieux car je ne savais pas trop ce qui s’y passait. Je m’y suis un peu mis mais ai eu a sensation que je n’étais pas vraiment impliqué et que j’atais complètement déconnecté. Pour moi, elle reste composée du label Arbutus Records même si je n’en sais pas beaucoup sur eux. Ils ont sorti The Grimes, Sean Nicholas Savage, Doldrums et Moon King. Je ne sais plus, par contre, ce qu’ils deviennent. J’habite à Toronto mais comme le reste du groupe vit à Montréal j’y passe beaucoup de temps.

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