The Wind offre une retraite paisible, une méditation sur le monde naturel et un appel à agir face à la menace du changement climatique, alors que l’inactivité et la tiédeur des réactions sont devenues une norme inquiétante. L’album relate également l’histoire ancienne d’un saint qui a transporté le vent dans une vallée française sans air et, de la même manière, le premier album de Balmorhea chez Deutsche Grammophonest lui aussi emporté dans les airs. C’est de la musique pour la planète, et un rappel opportun de la fragilité de la Terre.
Partout dans le monde, des gens renouent avec la nature et trouvent dans ses bras le réconfort, le repos et la paix. Mais The Wind contient aussi les sons de la Terre. On peut entendre des drapeaux de prière claquer dans la brise, et le piano, l’orgue à tuyaux, l’harmonium, la contrebasse, les carillons éoliens et la guitare font tous partie de sa sonorité douce mais agitée. Les guitares restent légères et aériennes, et un chant planant entraîne la musique aux quatre coins du monde.
Le duo de Rob Lowe et Michael A. Muller, basé au Texas, a créé une musique protectrice et calme, et la protection de l’environnement et la possibilité de se renouveler se glissent également dans les titres. « La Vagabonde » porte le nom du catamaran sur lequel Greta Thunberg a voyagé lors de sa traversée de l’Atlantique. Vers la fin de la réalisation du disque, Lowe a découvert une traduction de l’Otia Imperialia, un recueil du treizième siècle contenant des descriptions de merveilles et de miracles. Lowe a été attiré par le récit du vent que saint Césaire enferma dans un gant, dans lequel l’archevêque d’Arles transporte la brise marine dans une vallée désolée et la libère pour rendre la région fertile et saine. On peut ressentir le même esprit dans The Wind, dont les philosophies de renouvellement et de réaffirmation de la vie s’attachent à sa musique d’ambiance.
***1/2