Après la sortie en 2018 de Trust an Amateur, Chris A. Cummings, également connu sous le nom de Marker Starling, met à jour sa signature de grooves décontractés (ce qu’il décrit comme des « party jams mélancoliques ») avec le plus ambitieux High January. Remplaçant les hi-hats persistants et les mélodies vibrantes, quoique somnolentes, par des airs de dance-pop plus brillants, High January joue avec une instrumentation plus stratifiée et des mélodies plus variées.
L’album n’est jamais grandiose, mais transmet néanmoins une confiance qui semblait manquer dans les œuvres antérieures de Marker Starling, car la production de Sean O’Hagan ajoute de la complexité tout en conservant l’esthétique dépouillée de Cummings. Le morceau d’ouverture, une ode à la musique elle-même, met en scène le synthé éthéré de O’Hagan et une superbe performance à la guitare d’Andy Whitehead, affirmant ainsi l’engagement de Marker Starling dans cette nouvelle inspiration musicale.
Laetitia Sadier de Stereolab apparaît sur les titres « Waiting for Grace » et « Starved for Glamour » qui rendent tous deux hommage à des éléments de la musique pop des années 60, 70 et 80, en faisant allusion à la nostalgie tout en évitant le pastiche. Les apparitions du Stereolab se poursuivent avec Andy Ramsay en clôture du morceau « A Little Joy », avec sa mélodie de synthé évoquant la Californie ensoleillée, ainsi que les chants d’accompagnement du Vancouverois Nicholas Krgovich.
Ces soirées mélancoliques sont destinées aux moments les plus subtils de la vie – discrets, élégants et nostalgiques. Ces chansons sont plus susceptibles d’être jouées à la fin d’une fête plutôt qu’au milieu de celle-ci. Elle opte pour la mignonnerie plutôt que le sexe, le romantisme plutôt que la passion, la tendresse plutôt que la vulnérabilité, et la mélancolie plutôt que la tristesse. High January est un pas en avant tréussi pour Marker Starling.
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