East India Youth: « Culture of Volume »

« Glitter Recession » était le nom du titre d’ouverture du premier album auto-produit de East India Youth, Total Strife Forever. Aujourd’hui, il semblerait que William Doyle, l’homme derrière ce patronyme, y donnait une description assez exacte du son auquel il aspirait.

Culture of Volume est peut-être un tantinet plus euphorique dans la mesure où il pétille et étincelle mais où l’auditeur y est constamment tenu à distance. Doyle chante sur bien plus de plages que son disque précédent le fait d’une manière qui dénote confiance ce qui pête à l’album une atmopshère cool mais à la fois réservée. Les compositions y sonnent plus chaudes mais leur créateur inspire la sensation de le savoir, et ce peut-être un peu trop.

Si les influences n’ont pas fondamentalement changéé, plus grande importance est portée à une electropop axée sur les synthés. Le « single », « Carousel », tout teinté d’onirisme et d’une accroche très pop qu’il puisse être, est indubitablement un titre new wave et, alors que Total Strife Forever devait beaucoup à des musiciens comme Phillip Glass et Jean-Michel Jarre, ce disque se rapproche des compositions les plus ambitieuse des Pet Shop Boys. Les morceaux phares en seront « Beaming White » qui sonne comme un amalgame de Neil Tennant et The National et un « Manner of Words » et son climat urgent s’étirant sur 10 minutes.

Plus assuré, l’album l’est aussi parce qu’il est mieux dirigé. Culture of Volume est moins erratique et fait preuve de plus de liant que l’opus précédent. C’est donc à la lueur de ce dernier qu’il faudra le considérer ; Total Strife Forever apparaissait-il comme un album difficile à appréhender ou ses fantaisies faisaient-elles partie de son charme ? Son « follow up » est par contre fluide, organique et apaisant ; à chacun de savoir si il y gagne au change.

***1/2

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