En dépit de l’impression qu’on peut avoir, Wax Witches est un projet solo, celui du leader de Bleding Knees Club, Alex Wall. Sorti d’une période d’ennui le pseudonyme affiché de fait pas justice à la musique car on pourrait parler, comme le fait d’ailleurs Wall, de titres lo-fi volontaites.
La véritable question est de savoir si Wall s’est trouvé dans une impasse et se voit atteint du « syndrome du deuxième album » après la sortie de Celebrity Beatings qui a connu un succès assez important. Il est vrai que les compositions étaient fun, extraverties et, la plupart du temps, habiles et, par moments, Center of the Universe semble donner l’impression qu’il s’emploie à recréer cette même vibe. Le problème c’est qu’ici il sonne comme un adolescent teigneux juste bon à débiter des chansons moyennes, affadissant plutôt qu’améliorant la manière dont elles sont délivrées.
L’album débute sur « Theme Song » ; une excellente démonstration de la façon dont on peut capter une audience avec des références aux voyages dans l’espace et autres aventures dans un titre qu, grâce à des samples et des guitares dynamiques, ne pourra pas éviter d’être comparé à un générique de « fun TV ».
Viendront également des morceaux comme « Poser », « Social Introvert » (sic!), et « Summer Sucks » et leurs riffs de guitares frénétiques sur fond de distorsion. « Twenty Sevenr » sera du même acabit musicalement mais sera une réflexion centrée sur le club de mythique « rock and roll death club ».
Sur « I’m Not Your Idol So I Shouldn’t Be Yours » on a droit à un duo vocal avec la sœur de Wall, Grace , rafraichissant par cette optique chantée mais aussi par une reverb lo-fi et un éclatant sens du funk.
Le revers de tout cela est l’impression d’une recette éculée avant d’avoir servi complètement. ON ressent ici quelque chose de compulsif et d’artificiel à reproduire une formule tout en voulant s’en éloigner. Au bout du compte on ne peut que constater que, autant Celebrity Beatings était intrépide, autant Center of the Universe joue la sécurité.
**1/2