Ce quintette de la Bay Area a commencé avec du post hardcore en 2004 avant de virer vers l’indie rock garage et la alt pop avec Zoo en 2012. Il semble, sur The L-Shaped Man, vouloir continuer son évolution avec un album qui, enfin, justifie son nom emprunté à un titre de Joy Division.
On ne peut pas néanmoins parler d’un hommage même si le disque n’en est pas loin. « Hibernation » ouvre l’album sur un piano morose et, tout en son long, jusqu’au « closer » « The Understanding », l’humeur sera à la mélancolie maussade.
C’est plus à l’esprit de Ian Curtis qu’à sa musique que Cermony s’adresse un peu comme Interpol le faisait sur Turn on the Bright Lights. L’humeur est aux guitares dentelées comme sut « The Pattern » s’élevant en titres anthémiques (« Bleeder »).
« Root Of The World » tout comme le militant « Your Life In France » conserveront le phrasé des débuts en l’enrobant d’un linceul obscur ; ce sont des morceaux aptes à réconcilier nouveaux et anciens fans du groupe.
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