Bill Pritchard: « Mother Town Hall »

1 juillet 2016

Depuis plus de 20 ans la carrière de Bill Pritchard a atomisé fans et critiques grâce à une musique à haut indice d’octane, des créations qui mélangent sans mal une pop rock aux arrangements solides et des flirts de crooner poussant vers les produits « Tin Pan Alley ».

Mother Town Hall, le nouvel album de notre auteur compositeur et multi-instrumentiste est une nouvelle démonstration des jeux de mots pleins d’esprit et de la musicalité raffinée de l’artiste.

Il est vrai que le bonhomme est doté d’une voix suave et élégante qui lui permet d’interpréter ses habillés d’esthétisme avec charme et conviction. Les passages au piano sont entraînants, les cuivres majestueux et les guitares scintillent ; le tout évoque vie, amour et joie. Hormis les jolis sons qui gouvernenent ainsi le disque, on ne pourra également qu’être frappé par des textes qui nous présente une panoplie de personnalités colorées et intéressantes.

Mother Town Hall balance accords dissonants et accroches lourdes et fringantes. « Weaven » est de la power pop sertie d’or, « Victorious » un shuffle vaudeville funky et « My First Friendship » est délivré avec douceur et sensualité.

On passera à d’autres textures, plus désinvoltes, avec « Mont St. Michel » ou à des choses plus électrifiantes sur « The Lamplight » et sa néo-psychedelia qui déambule en autant de virages.

Mother Town Hall est un disque pleine de classe mais aussi d’honnêteté ; il conciliera des manœuvres orchestrales magiques et une pop immédiate qui rappellera les Kinks, Bowie ou Elvis Costello.

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