Donovan Blanc: « Donovan Blanc »

26 juin 2014

Captured Tracks est devenu, ces dernières années, un des labels les plus rebommés de la scène indie américaine. Notons le succès de Marc Demarco mais aussi le fait qu’ils soient restés fidèles à leur démarche : rééditions du labal Flying Nun et un catalogue qui comprend Chris Cohen et ici Donvan Blanc pour son premier album éponyme.

Duo composé de Joseph Black et Raymond Schwab, ils ont peu à peu jeté par dessus bord leurs tendances noisy puis lo-fi pour se rapprocher d’un son plus propre et mieux produit. Musicalement c’est de la bedroom pop avec une claire influence, celle de l’album rock du début des 70’s qui rappelle celui d’un autre ensemble de la période, America. Comme eux, Donovan Blanc ont un penchant pour la pop à la saccharine mais avec des mélodies qui parviennent à nous surprendre par leurs changements d’accords et de rythme inattendus et apporter une certaine densité.

Le titre d’ouverture, « Girlfriend » débute ainsi avec une mélodie à la guitare façon « Sounds of Silence » avant d’intriduire des flutes au travers d’un mellotton et des harmonies luxuriantes qui feraient sourire de joie tout fan de musique AM.

Les textes font référence aux relations humaines, avec des noms s^pécifiques qui ajoutent une qualité romantique à l’album. « Minha Menina » est le « single » qui traduit du Portugais signfie « fille » et il est vraisemblablement une référence appuyée à la chanson de Os Mutantes du même nom. Toutefois, alors que le composition des Mutantes suit le schéma classique de deux personnes tombant amoureuses, celle de Donovan Blanc est introspective et se concentre sur l’inconnu. C’est un titre mid-tempo, aux guitares en carillon qui ressemblent à un clavecin ; sans doute une des meilleurs chansons de l’album.

Donovan Blanc est ainsi rempli jusqu’à plus soif de chansons merveilleusement écrites dont bien des groupes souhaiteraient en avoir composé au moins une. C’est un disque qui se veut monumental et intemporel, dans ce deuxième cas il survivra autant que les influences sur lesquelles il s’appuie.

***1/4