Ian Sweet: « Crush Crusher »

3 novembre 2018

Le nom de scène de Ian Sweet est celui d’une jeune artiste de Brooklyn, Jilian Medford , dont le premier album, Shapeshifter, avait été suffisamment intéressant pour que, deux ans après, Crush Crusher génère l’envie de vérier que la lumière générée à l’époque ne s’est pas obscurcie.

Alliée au producteur Gabe Wax (Soccer Mommy, Deerhunter, The War On Drugs) elle s’emploie ici à chasser les nuages dépressifs dans lesquels elle était engloutie. Les morceaux deviennent pop et oniriques, plus assurés et le plume plus affirmée comme sur « Hiding ».

« Spit » et « Bug Museum » s’échappent même dans des rivière psychédéliques mais la glaciation sera toujours présente dans les passages où les conflits intérieurs prennent le dessus du pavé ( « Falling Fruit » ou « Ugly/Bored » et sa résurgence de mauvais souvenirs).

Maldfort ne parvient pas à s’oublier comme son « I almost forgeot myself in you » semble l’avoir voulu proclamer ; ne lui reste plus alors qu’élargir sa palette musicale vers le shoegaze à la Slowdive comme si s’engouffrer dans les climats brumeux était la véritable option( « Borrowed Body ».) .

Crush Crusher étale les aux de la chanteuse sous des mots authentiques ; le verbiage musical, lui, reste à trouver assise et linéarité.

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