Congregation est peut-être le premier album de Witch Fever, mais le collectif britannique a déjà trouvé sa voie. Fusionnant l’attitude et l’énergie du punk, les riffs du grunge, les sensibilités gothiques et parfois les textures du doom metal, leur musique est implacable, poussée par une instrumentation qui fait tilt et le chant singulier d’Amy Walpole, toujours puissant et parfois déséquilibré.
La musique grinçante et passionnée, remplie d’indignation à l’égard de certains des suspects habituels : patriarcat bien établi, religion organisée, politique réactionnaire, etc. Le plus gros reproche que l’on puisse faire à Congregation est un sentiment général de « banalité », bien que cela soit quelque peu atténué par la brièveté de la plupart des chansons et par la plus grande variété introduite par le coup de poing final que constituent l’inhabituelle retenue et le titre approprié « Slow Burn » et le final absolument frénétique « 12 ». Congregation convient parfaitement à l’écoute de la saison d’Halloween, ou vraiment à tout moment où l’humeur appelle à des morceaux hargneux, furieux, « in your face ». Mis à part quelques détails, il s’agit d’un premier album solide comme le roc et il sera intéressant de voir où ces dames vont mener leur musique par la suite.
**1/2