Le cinquième album studio de Frankie Cosmos, Inner World Peace, progresse comme on installe une cheminée dans un manoir désuet, commençant comme à la lueur d’une bougie, réfléchissant délicatement, avant qu’une chaleur réconfortante n’apparaisse et ne se transforme en une narration délicieusement nostalgique. Des morceaux comme « Abigail » et « Empty Head » sont timides et sensibles, s’ouvrant à l’auditeur et l’invitant presque à faire de même. Pendant ce temps, « Fragments » et « Prolonging Babyhood » présentent tonalement une nostalgie estivale.
Inner World Peace élargit le twee indie des années 2000 en reconnaissant l’existence des pédales de guitare et, en général, du registre inférieur. « Aftershook » passe de la fusion des guitares des années 70 à un solo croustillant à la manière d’un stylophone et, combiné à une voix légèrement brute, sonne de manière attachante comme si les Moldy Peaches avaient pleinement exploité le potentiel de leurs instruments.
Cependant, parfois, cette crudité et l’accent mis sur un ton aigu deviennent grinçants, les accords diminués devenant durs et désagréables au lieu de créer une tension. L’ouverture vocale de « Magnetic Personality « est exaspérante, ce qui est regrettable car plus tard l’instrumental se lâche de manière vraiment agréable.
Inner World Peace va-t-il changer l’histoire de la musique ? Probablement pas. Mais il deviendra certainement un album de réconfort pour beaucoup.
**1/2