The Pixies: « Doggerel »

L’influence des Pixies sur de nombreux autres artistes de la sphère du rock alternatif ne peut jamais être sous-estimée. Nirvana, Pearl Jam, Smashing Pumpkins, Weezer, The Strokes et Modest Mouse ne sont que quelques-uns des artistes qui ont reconnu l’impact des Pixies sur l’ensemble de la scène rock. Formés en 1986 à Boston, dans le Massachusetts, les Pixies ont sorti quatre albums studio pendant leur période de gloire – de Surfer Rosa en 1988 à Trompe Le Monde en 1991. Reformés en 2004, ils en ont sorti trois autres – de Indie Cindy, en 2014, à Beneath the Eyrie, en 2019.

Aujourd’hui, trois ans plus tard, les Pixies – actuellement composés des membres originaux Black Francis (chant principal, guitare rythmique/acoustique), Joey Santiago (guitare principale, chœurs), ainsi que David Lovering (batterie, percussions, chœurs) et Paz Lenchantin (basse, violon, chant) – sont prêts à libérer leur dernier effort complet. Sorti le 30 septembre 2022, via BMG Records, le nouveau disque des Pixies, Doggerel, s’éloigne des Pixies punky d’autrefois. Cet album de 12 titres est une incursion dans des expressions sonores plus expansives, introspectives et ornées.

Doggerel commence par le simple morceau de rock « Nomatterday », qui fait écho à « I’m an Adult Now » de The Pursuit of Happiness et à « Heart-Shaped Box » de Nirvana. Vient ensuite « Vault of Heaven », un morceau moins grunge et moins désertique. Puis, ramenant l’auditeur aux jours gigantesques du groupe, il y a le tour lent-rapide-lent de « Dregs of the Wine ». Et enfin, il y a le fuzz mélodique de « Haunted House », avec l’appel-réponse guitare-basse et l’interaction vocale homme-femme qui caractérisent le combio.

Un léger ralentissement du rythme, tout en restant nerveux et entraînant, « Get Simulated » montre encore une fois que les Pixies s’essaient à une approche plus texturée et stratifiée de la musique. « Lord Has Come Back Today », par contre, peut être considéré comme le point culminant de l’album – mémorable, suintant de mélodies, et plus progressif que d’habitude. « Thunder and Lightning » est le titre suivant, d’abord sinistre et inquiétant, il devient ensuite poignant et nostalgique.

Pixies se lance ensuite dans le sombre et psychédélique « There’s a Moon On », un autre single de Doggerel. L’ambiance rock du Heartland se poursuit avec « Pagan Man », qui évoque « Heart of Gold » de Neil Young, « A Horse with No Name » d’America et « Brilliant Disguise » de Bruce Springsteen. Le morceau suivant, « Who’s More Sorry Now », ne fait que reprendre l’orientation stylistique du morceau précédent. Après le retour à la forme originale de  » You’re Such a Sadducee « , Francis, Santiago, Lovering et Lenchantin terminent finalement leur nouvelle offre bien ficelée avec la chanson-titre trippante et subtilement funky.

Le groupe qui a entamé une révolution stylistique il y a trente ans n’est peut-être plus aussi conflictuel et frénétique qu’avant, mais sa musique évoluée reste aussi influente, innovante et intéressante, si ce n’est que ses paroles sont plus substantielles et plus pertinentes et sa musique plus harmonieuse. Comme mentionné, les Pixies sont de retour depuis un certain temps maintenant ; trois albums relativement récents sur les pochettes dépoussiérées des membres et le nouveau, tout frais, à venir. Où est votre esprit ? Qu’attendez-vous ? Le moment de piocher à nouveau dans le feu des Pixies est arrivé.

***1/2

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.

%d blogueurs aiment cette page :