Après 25 ans, Ben Gibbard et ses coéquipiers continuent à écrire des pages pertinentes du livre de jeu de l’indie-rock. Sur Asphalt Meadows – une écoute parfois bruyante, parfois harmonieuse, et toujours contemplative – le groupe embrasse à la fois la subtilité et le tumulte pour produire un disque typiquement engageant.
Le coup d’éclat de l’ouverture « I Don’t Know How To Survive » et « Roman Candles » présente la panique existentielle chaotique de la vie sur une planète mourante à travers des guitares explosives et des percussions persistantes. Gibbard apparaît de plus en plus vieux et sage, réfléchissant avec nostalgie à ses expériences changeantes de la vie à la quarantaine et au monde changeant qui l’entoure.
Ainsi, « I Miss Strangers « pleure le changement de chemin : « These days I miss strangers more than I miss my friends » (Ces jours-ci, les étrangers me manquent plus que mes amis), » Pepper », la perte d’un temps précieux : « » Il ne reste plus qu’une version des événements présentée de manière favorable au nom de l’autodéfense ».(All that’s left is a version of events favourably framed for the sake of self-defence), tandis que « Here To Forever » questionne le temps restant : « « I can’t help but keep falling in love with bones and ashes » (Je ne peux pas m’empêcher de tomber amoureux des os et des cendres).
Asphalt Meadows est un exemple typique de Death Cab : des guitares chatoyantes sur des percussions percutantes, des refrains décadents et un lyrisme nostalgique comme un sourire incontrôlable. Leur talent pour l’indie-rock mélancolique et vif reste inégalé et constitue un nouvel album mémorable.
***1/2