Chypled Black Phoenix: « Banefyre »

Chypled Black Phoenix est un élément de base de la scène metal underground depuis une quinzaine d’années. Coduit par l’ancien batteur de ElectricWizard Justin Greaves, le groupe a vu un large cercle de musiciens contribuer à différents moments, et se distingue par leur capacité à créer des atmosphères sombres et de mauvaise humeur à travers un large éventail d’influences de genre. Banefyre est leur dernier opus, un monstre absolu d’album selon les trois normes du groupe.
Une note malheureusement nécessaire: moins on l’a dit à propos de la chanson d’intro de ce
disque « Incantation For The Different », mieux c’est. Au mieux, c’est un ajout malavisé à une libération déjà très longue, au pire, c’est un petit morceau qui apporte des monceaux de palpitations des sens menaçant le pronostic vital. Heureusement, la deuxième piste, « Wyches And Basterdz », essuie rapidement ce mauvais goût de la bouche de l’auditeur, générant une niveau plus élévé que le reste de l’album parviendra à maintenir.
Dans l’ensemble, cette performance s’étendra sur
les quatre-vingt-treize minutes de ses douze pistes. Les auditeurs conscients du matériel antérieur de Crippled Black Phoenix ne seront pas nécessairement surpris par les influences sonores dans le jeu, mais les chansons ici sont diversifiées de manière satisfaisante. « Wyches And Basterdz » est peut-être l’offre la plus souvent métallique, travaillant sur une base de riffage des malheurs, tandis que le duo de milieu d’album de « Rose Of Jericho » et « Blackout77 » plonge dans le post-rock, sentant comme des coupes perdues de la sortie de cette ère classique qu’ont été, pour ce genre, années 2000.

Entre les deux, il y a des offres plus immédiates, alt-rock, avec « Ghostland », qui prospèrnt comme un nombre étonnamment anthemique construit sur une mélodie folklorique triste et vaguement celtique. Dans les dernières étapes de l’album, « Everything Is Beautiful But Us » penche dans une interprétation inhabituellement magnifique de la scène d’Emma Ruth Rundle, tandis que mammouth plus proche « La scène est un faux prophète » est tout le prog de mélancolie rencontre le post-métal, inquiétant et puissant mais toujours en action avec retenue.
Banefyre souffre un peu de la maladie courante des œuvres de cette ampleur: plus de 1,5 heure, c’est long pour consacrer à un seul record, et un petit rognage profiterait probablement à l’impact de l’effort dans son ensemble. Cela dit, à l’exception de l’intro qui ne sera pas nommé, Crippled Black Phoenix a fait un travail très impressionnant ici en élaborant une musique d’excellente qualité, et même compte tenu du degré de variation stylistique, il y a une humeur cohérente tout au long. Il est surprenant que cet album soit un peu déprimé, qui contemple des sujets tels que l’iniquité sociale et les troubles urbains, la dépression et la religion, dont aucun n’est délivré de manière particulièrement édifiante. Les résultats fournissent une ambiance quelque part entre une expression artistique plus ordinaire de l’angoresse et une bande-son à un rituel satanique aux chandelles. Tout cela pour dire que si Banefyre est un album qui va vraiment secouer vos tripes dans un bon nombre d’endroits, c’est la nature hantée de beaucoup de ses chansons qui restera avec l’auditeur plus que tout.

***1/2

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