La pochette de l’album est une perle pour cette nouvelle artiste de Melbourne. Il y a les textures art déco, le clin d’œil au héros glam méconnu Jobriath, Goldfrapp, la ressemblance avec Veronica Lake dans les années 40, et le personnage de jeu vidéo Noir Elizabeth de l’extension solo BioShock Infinite : Burial at Sea. Elle s’appelle Brigitte Bardini.
Nous avons découvert la musique de Bardini sur son podcast. Les arrangements qui ont été faits en arrière-plan ne ressemblaient à rien de ce que l’ on avait entendu auparavant.
C’était très différent de ce que faisaient Sigur Ros, Jane Weaver et Alison Goldfrapp. Avec son premier album galactique, Stellar Lights, elle va aussi loin qu’elle peut aller tout en se préparant à faire le saut à la vitesse de la lumière.
Le morceau d’ouverture « Heartbreaker » est un voyage cosmique vers le dancefloor, alors que Brardini pose des rythmes électro avec de magnifiques synthés en morse pour commencer la journée, tout en partant à la campagne pour une atmosphère relaxante de pop symphonique sur ce « Wild Ride ».
Elle élève son esprit en conduisant dans ces différents endroits sans savoir où le prochain chapitre l’emmènera, mais elle fait un atterrissage en douceur dans une respiration « Everyday » en canalisant à la fois le seul début éponyme de Roxy Music et Ultravox. Brigitte a très bien fait ses devoirs en prenant des aspects sur les groupes et artistes qui ont pu l’influencer pendant la réalisation de l’album.
Nous avons aussi ressenti des tiraillements entre Steven Wilson et Tim Bowness, combinés en un seul, lorsqu’elle se dirige vers la voie de la berceuse du « Danube Ble »u de Johann Strauss avec « Inside Your Head ». Bardini se dirige une fois de plus vers la piste de danse. Elle se lance dans un groove et donne aux habitants de sa ville natale une chance de se détendre, de s’éloigner de toute la merde qui se passe à la télévision et de se rendre dans son club pour une méditation calme et claire.
Elle sort ensuite sa guitare acoustique pour prendre un peu de repos en réfléchissant au chemin parcouru avec « All My Life ». Made of Gold » et » Breathe » sont une combinaison de Joy Division et de l’a période Pornography de The Cure, et s’enfoncent dans un endroit profond et sombre dont elle ne veut pas que vous vous approchiez.
La section de batterie joue en boucle avec des guitares électriques vives pour une section médiane hypnotique en se dirigeant vers ces tunnels remplis d’images étranges. Pendant ce temps, « Aphrodite » fait un clin d’œil à Bardini qui plonge dans les styles lyriques de Simple Minds et John Foxx avec une musique proche des années « Brat Pack » de John Hughes.
Ensuite, nous nous dirigeons vers un son de type Mellotron provenant d’un orgue de vicomte qui se transforme en carrousel sur « Could’ve Been ». En écoutant les sons de l’orgue, on peut entendre les sons du groupe français méconnu de rock progressif, Ange. Il y a des croisements intéressants avec Caricatures et Au-delà du délire que Bardini canalise.
Stellar Lights n’est pas seulement un de ces albums que l’on emporte dans sa voiture et que l’on passe en boucle sur son lecteur de CD, il vous accompagne jusqu’à la fin des temps. Bardini elle-même a apporté beaucoup d’idées massives à sa table de cuisine. Ces chansons sont comme autant de structures d’histoires qu’elle a écrites. Et ces images visuelles qui sont sur Stellar Lights en sont une présentation hors du commun.
***1/2