Michael Beharie: « Promise »

Il y a quelque chose de follement romantique dans le nouvel album de Michael Beharie, Promise. Entre sa voix douce et nostalgique, l’utilisation massive de flûtes planantes et de guitares aux refrains qui sonnent comme des chansonnettes hawaïennes perdues, l’album entier ressemble à un enregistrement VHS. C’est une merveilleuse fusion de l’Est et de l’Ouest sans vraiment donner l’impression que l’un ou l’autre côté est en désaccord. Au contraire, c’est un bassin tourbillonnant de tendresse et de vulnérabilité.

La palette musicale de Michael Beharie est distinguée. Guitares, batterie, flûte, synthé et basse. L’ensemble semble organique, avec un flux indien. Les flûtes imitent une flûte Bansuri par exemple, mais sur des morceaux comme le puissant morceau folk-rock « August », les rythmes ont un rebondissement Bangla. La guitare dans la ballade « Eclipse », menée par la guitare et la flûte, tourne autour des notes comme un serpent culbutant. Les cithares et les instruments de type autoharp accentuent le côté folklorique de l’album.

La voix de Michael s’inscrit dans cette atmosphère brumeuse. Il chante si doucement qu’il glisse sur la musique d’une manière similaire à Elizabeth Frasier par moments. Pour les morceaux plus rock comme « For Days », la réverbération transforme sa voix en un synthé éthéré. Pour le morceau « Silo », de style andin, la voix de Beharie reste pure mais son souffle et sa gorge sont amplifiés comme si vous étiez assis à côté de sa pomme d’Adam. C’est très intime et cela me rappelle le style de production de la musique folk-rock asiatique des années 1970. Cette musique caresse, elle ne frappe jamais.

L’album lui-même est un trésor de mélodies accrocheuses et d’arrangements intéressants. La voix, la flûte et la façon dont les effets de chorus sont ajoutés aux choses donnent vraiment une vie unique à la musique. C’est pourquoi elle est si romantique, presque parisienne par moments. La voix nous a rappelé des artistes comme C Duncan et Raoul Vignal, mais sur le plan sonore, la musique ressemble davantage à ce que Brendan Perry et Peter Ulrich pourraient produire. « Ghost » est le morceau où toutes nos pensées sur cet album se sont le plus heurtées et c’est un bel exemple de la façon dont la musique de Michael Beharie parvient à s’adapter à de nombreux genres et à aucun.

Si vous adorez quand un disque vous emmène de façon inattendue dans un voyage auquel vous ne vous attendiez pas, c‘est exactement ce que fera Promise. C’est un album qui parle de franchir des frontières sans avoir besoin de le faire. Au lieu de cela, Michael Beharie intègre des éléments de différentes parties du monde et crée quelque chose d’unique à son image. Un album de cloud-folk véritablement réconfortant et magnifique.

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