Alfie Templeman: « Mellow Moon »

Après plusieurs singles, EPs et mini-albums autoproduits à son actif, le premier album d’Alfie Templeman était attendu depuis longtemps par tous ceux qui l’ont accompagné dans cette aventure sucrée.

Avec un catalogue étendu d’expérimentations anguleuses, s’étendant sur quatre ans, se premier disque, nommé Mellow Moon, agit comme un saut dans l’inconnu, car Templeman semble plonger dans ses projets passés pour créer quelque chose de fin.

Ayant grandi à une époque où l’indie/rock était incontournable, l’album est transparent quant aux influences de jeunesse de Templeman. La plume « Folding Mountains » est un parfait hommage à « Distant Past » d’Everything Everything, tandis que « Candyfloss » est plus proche de l’esprit de The 1975 de 2016, avec des synthés audacieux et des connotations de rose. Alors que les influences admirables sont nombreuses, la valeur du mentor musical de Templeman est également ajoutée à l’album. La direction de Tom McFarland (Jungle), collaborateur régulier, s’infiltre dans « You’re A Liar », alors qu’Alfie adopte ce son furtif avec une manipulation de sa voix pour atteindre des pics de falsetto qui balaient sans effort la surface.

Incroyablement, certaines personnes âgées croient encore sincèrement que l’adolescence est le meilleur moment de votre vie, Alfie Templeman se bat pour prouver que ce n’est pas tout. La juxtaposition transparente de « Broken » est l’une des meilleures offres de Templeman sur le disque. Possédant un son hymnique et gai, Alfie présente l’angoisse de l’adolescence moderne et l’anxiété de ne pas être à sa place, chantant de façon poignante « Sometimes I think that I might be broken / Don’t you feel like you’re broken ? » (Parfois je pense que je suis peut-être brisé / Ne te sens-tu pas brisé ?).

Alors qu’il inonde de créativité le moteur de ses morceaux pour générer une base sonore puissante, il devient évident qu’Alfie a parfois besoin d’être ravitaillé en paroles. Le new-wave-esque « Do It » a besoin d’un peu d’entrain et d’imagination, car « Buy my album, show some love / Go to Paris, see some stuff «  (Achetez mon album, montrez de l’amour / Allez à Paris, voyez des trucs) n’est pas à la hauteur.

Osant s’échapper du chaos de son propre esprit, « Take Some Time Away » est un morceau impressionnant qui pourrait facilement fonctionner comme une face B de The Last Shadow Puppets. Exceptionnellement sulfureux avec des sections de cordes et un solo de guitare impressionnant, le morceau est un piédestal pour mettre en valeur les compétences et la polyvalence de Templeman. Et son sens du spectacle ne s’arrête pas là, puisque le dernier morceau, « Just Below The Above », est époustouflant et constitue l’anomalie de l’album en étant le seul morceau lent. Enrobant des essences de Radiohead, Bowie et Pink Floyd, c’est une extase psychédélique qui place le jeune musicien dans son état le plus vulnérable. Mellow Moon est le pays des merveilles expérimental d’Alfie Templeman, qui montre que rien n’arrêtera sa production créative.

***1/2

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