Reef: « Shoot Me Your Ace »

Au fil des ans, Reef a toujours été un groupe de rock, avec des influences indie, britpop, funk, gospel et même un peu de folk, mais au fond, il a toujours été un groupe de rock et ce nouvel album est la preuve de la pureté de cette offre. Shoot Me Your Ace  » est un album triomphant, sans prétention et glorieux qui prend des influences de toute l’histoire du rock et prouve, une fois pour toutes, que Reef a sa place spéciale dans cette chronologie.  

L’album s’ouvre sur la chanson titre et, honnêtement,  » Shoot Me Your Ace  » est un début d’album aussi vital et palpitant qu’on puisse l’espérer. Lorsque le pré-chorus commence à résonner, vous pouvez presque sentir l’essence dans l’air et lorsque ces guitares superposées commencent vraiment à s’empiler, les poils de votre nuque se dressent. When Can I See You Again  » fait référence à l’album  » Glow  » du groupe avec des lignes telles que  » when I wake up and you are naked in your make up  » (quand je me réveille et que tu es nue dans ton maquillage) sur une tranche d’Americana avec un accent de Glastonbury. Notre morceau préféré de l’album est sans doute « Refugee », où l’on retrouve le frontman Gary Stringer dans une forme vocale brillante et mélancolique, tandis que le groupe crée un tourbillon de bruit à la Rolling Stones autour de lui en chantant « I am a refugee, a reckless heart being set free ».

Sur « Best Of Me », on retrouve des éléments des Who alors que les garçons s’agitent dans une ambiance bluesy, mais avec une mélodie entraînante qui maintient l’énergie juste. De même, « Wolfman » est une chanson primitive avec une ligne de guitare hargneuse de Jesse Wood qui vous donne envie de vous pavaner dans le bar le plus proche et de faire des ravages. Le jeu de basse légendaire de Jack Bessant introduit  » Hold Back The Morning  » avant que la voix de Stringer ne s’y joigne et que le reste du groupe n’intervienne pour créer un son à la Lynyrd Skynyrd et Black Sabbath. 

« Right On  » est une composition plus douce, écrite par Bessant, qui offre un moment de répit, mais qui comporte toujours une guitare tranchante et le genre de vibration qui vous donne envie de conduire jusqu’à la côte juste pour regarder le soleil se lever. L’intro de la basse et du chant se retrouve sur « Everything Far Away », qui se transforme en une chanson qui pourrait facilement figurer sur une bande originale de film, avant d’exploser dans un flou de voix graveleuses et de tambours qui s’écrasent. Stringer, qui se pavane, est de retour sur le morceau  » I See Your Face « , imprégné de funk, qui se rapproche le plus du son original du premier album  » Replenish  » (un groupe peut-il être sa propre influence s’il reste assez longtemps dans les parages ?) L’album se termine par un épice de six minutes, ‘Strange Love’, qui ramène le son des Rolling Stones avec une jam glorieuse et libre avant l’une des plus longues outros que vous ayez jamais entendues. Reef n’est pas de retour, ils n’ont jamais disparu, ils ont juste fait leur truc jusqu’à ce que le moment soit venu et que les gens aient besoin d’un album de rock pour s’éclater. C’est cet album. 

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