Bart Davenport: « Episodes »

Bart Davenport est le point de rencontre entre le rock indépendant, la pop baroque et la musique chatoyante et intemporelle. Avec une voix séduisante qui rappelle le Ray Davies de l’ère primaire dans ses moments les plus introspectifs, Davenport crée des mélodies profondément accrocheuses qui se fraient un chemin dans le crâne de l’auditeur. Alors que le dossier de presse d’Episodes parle de l’étiquette « lo fi », j’entends plutôt des arrangements finement travaillés et soigneusement construits. Bien sûr, ils sont dépouillés à leur manière, mais c’est parce que cette approche est ce que les chansons méritent. Le fait de garder les choses épurées permet de se concentrer sur le chant, les paroles et les lignes mélodiques sinueuses.

« Holograms » en est un bon exemple. La chanson a une mélodie gagnante et des paroles accessibles, racontables. Mais elle comporte également des morceaux mélodiques accrocheurs de la guitare, une partie de basse séduisante et des touches subtiles de clavier, etc. Tous ces éléments s’assemblent de manière superbe. S’il y a une pierre de touche esthétique pour cet album, ce pourrait être The Rise and Fall of Ziggy Stardust and the Spiders From Mars de David Bowie. « Holograms », en particulier, a un aspect qui le relie à ce classique, mais personne ne pourrait accuser Davenport (a) de ressembler à Bowie ou (b) de lui piquer des idées.

L’introspection se poursuit sur des morceaux comme l’hypnotique « Alice Arrives », avec des notes de Nick Drake. Passez du temps avec Episodes et vous ne serez pas déçu. « Easy Listeners » combine un peu de bossa nova avec un feeling pas très éloigné du « Tin Man » américain. « Naked Man » et la valse « Billionaires » peignent des images vivantes et séduisantes. « All Dressed in Rain » est organique même si elle utilise une boîte à rythmes ; c’est l’une des plus belles chansons d’un album parfait. La passionnante « Strange Animal » offre un joli jangle à la Rickenbacker.

« Wireless Moon » rappelle le doux Merseybeat. L’instrumental céleste « 99 Forever » balance, se construisant autour d’une guitare électrique carillonnante et d’un orgue combo nostalgique ; restez pour l’interlude de guitare jazzy. « Creatures in Love » est une tranche de Britpop intemporelle. Et le disque se termine par le contemplatif « Still Life ». Avec Episodes, Bart Davenport a créé l’un des joyaux de l’année. Ne manquez pas de mentionner ce disque lorsque je vous ferez l’inévitable best-of 22 en décembre.

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