3rd Secret: « 3rd Secret »

De nos jours, il est rare d’être pris par surprise par une sortie, mais c’est exactement ce qui s’est passé avec le premier album du « supergroupe » 3rd Secret.  Celui-ci est composé de l’ex-guitariste de Soundgarden Kim Thayil, du batteur de Soundgarden/Pearl Jam Matt Cameron, de l’ancien bassiste de Nirvana Krist Novoselic, ainsi que des chanteuses un peu moins connues Jillian Raye et Jennifer Johnson, qui ont toutes deux joué avec Novoselic dans Giants In The Trees.

L’album est une bête curieuse car il est partagé entre les rockers lourds et le côté plus folk du groupe.  Il s’ouvre sur le pastoral et décontracté « Rhythm of the Ride, » aussi éloigné de Soundgarden que possible, avec la voix de Raye soutenue par les grattements de guitare de Novoselic.  Un changement complet s’ensuit, avec le rocker « I Choose Me », qui présente des riffs de guitare efficaces de Thayil et la batterie battante de Cameron, comme on n’en a pas entendu depuis la disparition du groupe.  Le lourd prog-folk de « Last Day of August » aurait même pu apparaître vers la fin de Superunknown.

Cependant, l’élan de l’album est brisé par des morceaux plus lents et plus folkloriques qui sont bons mais qui semblent appartenir à un autre album.  « Winter Solstice » et « Dead Sea » voient le groupe s’adonner à un folk flottant, avec de légères touches de synthétiseur ici et là.  En revanche, « Right Stuff », où l’on retrouve notamment Krist Novoselic à l’accordéon, est bien trop enjoué.  Lorsque le groupe est un peu plus rock, il est vraiment à la hauteur sur des ctitres comme « Lies Fade Away, Diamond In The Cold » et l’hymne « Live WIthout You », même si parfois on se demande comment ils sonneraient si le regretté Chris Cornell s’en prenait à eux.  Ils combinent à la fois des tendances folk et rock sur le morceau « The Yellow Dress », un titre ambitieux qui semble un peu trop complexe et exagéré pour son propre bien.

Il y a quelque chose de Them Crooked Vultures à ce sujet. Les meilleurs moments sont ceux où le groupe se lâche et « rock out ».  Ils délivrent des mélodies classiques que l’on n’avait pas vues depuis le début des années 90. Mais d’une manière ou d’une autre, le résultat est légèrement inférieur à la somme des parties.

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