Jesse Mac Cormack est passé du côté électro de la chanson pop et ça ne devrait surprendre personne qui s’est intéressé à sa production des dernières années, tant comme auteur-compositeur-interprète que comme collaborateur ou réalisateur d’albums. On oserait même croire que son expérience auprès du compositeur house CRi, qui l’a invité à chanter deux chansons sur son album Juvenile, a nourri son inspiration pour SOLO, disque fait à peu près seul, hormis pour une touche de programmation de la part de Félix Petit, complice des Louanges.
Les claviers aux sonorités grasses choisies par Mac Cormack étreignent généreusement les rythmiques presque house qui dominent cet album, où le musicien trouve l’équilibre entre la chaleur des sonorités et la froideur des boîtes à rythmes. Avec sa voix aiguë et brisée, le Montréalais rappelle sur ce deuxième album le travail solo de Thom Yorke et le Radiohead plus planant, mais avec une forme d’abandon qu’on écoutera avec l’expérience angoissante de deux années de pandémie, ses mots se perdant dans le tourbillon des hypnotiques notes de claviers.
***1/2