Sea Girls: « Homesick »

Avec un album et quatre EP’s à leur actif, on n’ergotera pas devant le fait de dire que Sea Girls n’a jamais fait une mauvaise chanson. Le quatuor londonien a transformé sa base de fans en une armée loyale d’amateurs de guitare euphoriques.

L’album est composé de treize chansons – certaines déjà connues et bien aimées, d’autres toutes nouvelles dans lesquelles Sea Girls nous emmène dans un voyage de croissance, d’amour et de relations à travers des guitares euphoriques et des paroles puissantes. 

Les trois premiers titres ont déjà été diffusés avec un « Hometown » qui est une réflexion nostalgique de l’adolescence au son d’une ligne de basse forte et de guitares pleurnichardes. Le chanteur Henry Camamile parle de ces premières rencontres avec l’alcool, les drogues et l’amour. « J’ai regardé ton nez saigner, nous n’avons pas parlé parce que ce n’était pas cool d’en parler » (I watched your nose bleed out, we didn’t talk cos it wasn’t cool to talk about en sont des paroles que l’on pourrait considérer comme percutantes. C’est un morceau honnête et intime qui parle de l’aspect toxique de la croissance. De l’adolescence à l’âge adulte, le groupe se tourne ensuite vers Sick pour évoquer le désir d’être jeune à nouveau. C’est un titre bien pensé qui juxtapose des paroles sombres à une bande-son exaltée.

« Someone’s Daughter Someone’s Son » présente un riff de guitare intime dans son ouverture lente jusqu’à ce qu’il éclate avec un mur de son. Alors que des guitares euphoriques se superposent à une batterie en plein essor, le quatuor se tourne vers les souvenirs d’une relation formatrice, une fois celle-ci terminée. L’un de mes préférés sur l’album, Paracetamol Blues, s’ouvre sur des guitares en charge qui constituent une base solide pour le reste de la chanson. Les paroles sont un doux aperçu des insécurités que nous portons dans une relation, comme « Je ne m’aime pas mais peut-être que toi oui ». C’est une chanson qui a beaucoup de poids.

« Lucky » est une chanson qui est particulièrement appropriée en ce moment. Elle parle de la possibilité de naître dans des contextes différents, et d’être reconnaissant de l’endroit où l’on se trouve en ce moment. « Parfois, les gens grandissent dans la guerre, sans savoir pour quoi les adultes se battent » (Sometimes people grow up in war, not knowing what the adults are fighting for) est un texte mélodieux qui semble particulièrement pertinent en ce moment. 

En baissant l’énergie, Sea Girls fait appel à la guitare acoustique pour prouver que leurs chansons lentes sont tout aussi bonnes que leurs chansons vives. « Cute Guys « fusionne le fingerpicking complexe avec la basse proéminente d’Andrew Noswad et des sons techno subtils pour construire un mur puissant. Jusqu’à ce que, vers la fin du morceau, une guitare électrique entre en scène de plein fouet. Soudain, le ton change et devient celui de la colère et de la catharsis.

Dans la foulée, « Friends » s’ouvre sur une guitare acoustique avant de se transformer en un morceau joyeux au message optimiste. La batterie dynamique d’Oli Khan contribue à une chanson axée sur le plaisir de passer du temps avec les personnes que l’on aime. «  chaque seconde que vous ne perdez pas est une seconde que vous ne récupérerez jamais « ( Cos every second you’re not wasting is one you’ll never get back) est le message transcendant incarné dans cette chomposition.

Le guitariste Rory Young utilise son instrument électrique pour construire des couches de riffs intrigants qui ajoutent de la profondeur à leurs chansons. C’est particulièrement vrai pour « Higher « qui est un paquet infectieux de guitares qui explore la jalousie sous un angle optimiste. « Watch Your Step » est un morceau tout aussi amusant qui sera enivrant à regarder avec une foule de spectateurs étourdis.

Pour clore l’album, « I Got You » est une chanson d’amour réfléchie. « Tu mets toujours tes mains où tu veux, ça me sauve » ( You always put your hands where you want to, it saves me) sont des paroles mélancoliques qui explorent la relation que nous désirons tous. C’est une fin douce pour un album qui vous emmènera dans un voyage énergique.

Il est clair que Sea Girls sont bien et vraiment à l’aise dans leur propre son, et Homesick est un album qui enchantera encore plus de gens à s’enticher d’eux.

***1/2

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