The Weather Station: « How Is It That I Should Look at the Stars »

Comment donner suite à l’album le plus célèbre de votre carrière jusqu’à présent ? Pour Tamara Lindeman, de The Weather Station, la réponse était dans sa poche depuis le début. Arrivant 13 mois après Ignorance, l’incontournable album de l’année, How Is It That I Should Look at the Stars a été écrit en même temps que son cinquième album acclamé et enregistré en direct en trois jours en mars 2020. Selon Lindeman, « je le vois presque comme la lune au soleil d’Ignorance, l’expiration à la fin de la phrase ».

How Is It That I Should Look at the Stars est un album calme. Il n’y a que Lindeman, son piano et de légères touches de lap steel et de bois supplémentaires, influencées par le jazz, comme les couleurs d’un coucher de soleil déclinant. Alors que Lindeman est souvent accompagnée de deux (et parfois trois) percussionnistes lorsqu’elle interprète les chansons d’Ignorance, ici, il n’y a pas de percussion.

Ce qui reste, ce sont de douces ballades au piano, remplies de moments et de pensées profondément intimes. Pas les moments que l’on crie ou pour lesquels on organise une fête, mais les événements quotidiens et les réflexions qui font une vie. On danse, on se promène, on regarde les étoiles et les oiseaux, on pose une tête sur la poitrine d’un amoureux. La plupart des sujets abordés par Lindeman dans Ignorance, notamment la crise climatique, sont également présents ici, mais avec une touche plus douce. Sur « Endless Time », Lindeman réfléchit à la précarité de nos vies dans l’ombre du changement climatique. « hey don’t put that in the paper, you won’t read it in the news » (Ils ne mettent pas ça dans le journal, vous ne le lirez pas dans les nouvelles), nous rappelle-t-elle. « You have to use your eyes » (Vous devez vous servir de vos yeux).

Avec How Is It That I Should Look at the Stars, Lindeman aborde également l’acte d’écriture de chansons en lui-même, ce qui donne l’impression, à l’écoute du disque, d’assister au processus de création non seulement de cette collection de chansons, mais aussi d’Ignorance. « ‘m tired of working all night long, trying to fit this world into a song » (Je suis fatiguée de travailler toute la nuit, en essayant de faire entrer ce monde dans une chanson), chante-t-elle sur « To Talk About » » Mais ce n’est pas parce que cet opus est sans fioritures qu’il semble inachevé. Ces chansons sont discrètes, mais la voix de Lindeman est si forte et si belle que ce qu’elle vous donne est complet. Avec les multiples détails lyriques de l’album, Lindeman réussit délicatement à faire entrer le monde dans ses compositions.

***1/2

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