Au cours de la dernière décennie, Scott Lawlor s’est imposé comme un membre talentueux et respecté de la communauté ambient, publiant plus de 300 albums de musique ambient, dark ambient, piano et drone de première qualité. Son dernier album, Life Passes Slowly Unto Death, est un album dark-ambient cérébrall et sincère qui, comme le suggère le titre, est une réflexion sur la vie et la mort, et le voyage de l’une à l’autre.
Le morceau d’ouverture « Life Passes Slowly Unto Death » donne le ton pour l’ensemble de l’album – des drones sombres et oppressants sont combinés de manière experte avec des synthés planants, équilibrant parfaitement l’obscurité et la lumière. Le résultat final est un morceau incroyable qui, malgré son côté menaçant, laisse à l’auditeur un sentiment d’introspection et d’espoir.
« As the Dying Process Begins, Comprehension of Mortality is Realized » est considérablement plus troublant. Un paysage sonore sombre et inquiétant est accompagné de ce qui ressemble à des enregistrements de terrain provenant d’une autre planète, où l’on entend le murmure et le gazouillis de formes de vie extraterrestres. « Drifting Through Unsequenced Memories » poursuit dans la même veine, mais les formes de vie extraterrestres sont remplacées par les sons de conversations indistinctes. Et au fur et à mesure que le morceau se déroule, des synthés envolés sont ajoutés au mélange, ajoutant une certaine légèreté au morceau et faisant passer les choses de l’inquiétant à l’intrigant.
Le travail du piano sur « Your Worst Fear is Dying Without Being Remembered » est subtil mais puissant, créant un sentiment de mélancolie presque accablant. L’écoute de ce morceau est une expérience stimulante et enrichissante, et il est impossible de ne pas se retrouver à faire le point sur sa vie et son héritage probable. « Whisperings From Beyond The Veil Call You Home » est un titre plus minimaliste, dans lequel un subtil paysage sonore ambiant sombre et un chuchotement sous-jacent inintelligible se fondent en une hallucination audio obsédante mais apaisante.
La chanson-titre est le morceau le plus sombre et le plus « dark-ambient » de l’album. Des drones inquiétants et des synthés discordants sont complétés par des échos étranges et des sons éthérés. C’est impressionnant et en l’écoutant, on peut presque se sentir tiré à travers le rideau et dans l’au-delà.
Enfin, le dernier morceau, « The Touching is a Bridge Between the Afterlife and the World Which You Left Behind », est une composition émouvante, avec son piano mélancolique et son chant qui fait vibrer l’âme, qui conclut parfaitement l’album – laissant l’auditeur se sentir touché par quelque chose de très spécial. Life Passes Slowly Unto Death est une oeuvre incroyable, dans laquelle le thème de la mort est habilement exploré, démontrant une fois de plus à quel point Scott Lawlor est un musicien doué.
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