Mother vient de Belgique et il combine du post-métal atmosphérique avec des touches d’humeurs noires Cela suffit sûrement pour appuyer sur « play » avant de poursuivre la lecture. Après avoir épuisé la sortie vinyle de I, le premier opus en 2020 il a été réédité en même temps que le nouvel album épique de 13 minutes, Interlude I. Ce sont deux sorties étonnantes et c’est formidable de les voir disponibles sous forme physique une fois de plus.
I est un album absolument génial qui passe d’une chanson à l’autre de manière transparente, mais chaque piste se complète et ne semble jamais perdue. Au cours des sept chansons, le groupe passe du calme au fort, passant d’un strumming lent à des blast beats percutants et à une guitare trémolo. De la même manière, le chant passe d’un langage parlé calme à des cris angoissés, en passant par des voix claires et glorieuses, et constitue un formidable complément à l’instrumentation fabuleuse.
Les titres « I » et « II « semblent relativement calmes une fois que « III » démarre, même si « II » contient des riffs furieux et des voix criardes. « III « passe à la vitesse supérieure et le rythme ne se calme pas longtemps jusqu’au morceau de clôture « VII », qui correspondra à « I » par son approche très calme et atmosphérique. L’interlude I tire directement des pièges dans un assaut de vocaux vicieux et d’un post-métal noirci. Tout au long des 13 minutes, la chanson monte et descend et le chant féroce revient sans cesse, même lorsque le piano calme commence à résonner, le désespoir vocal continue.
Ces deux entités distinctes sont étonnantes et le flux génial de I est également évident dans Interlude I. Les prestations vocales sont passionnées et la musique parvient à être brute tout en étant belle, ce qui donne une grande profondeur émotionnelle. Lorsque l’on analyse le contenu des paroles et l’histoire, une toute nouvelle dimension s’ajoute. La musique est féroce, captivante et composée sans jamais se répéter et constitue une écoute sans faille.
***1/2