Il est facile d’imaginer que les références constantes de la presse au jeune âge des Lathums (qui viennent tout juste d’atteindre la vingtaine) doivent être fatigantes pour le groupe. L’âge n’est qu’un chiffre, après tout. Pourtant, il semble toujours pertinent de le mentionner ici, étant donné la façon dont How Beautiful Life Can Be, leur premier album, sonne incroyablement pro. Ce disque pourrait, en effet, être attribué de manière convaincante à un combo qui en est à deux, trois ou quatre albums de sa carrière.
Les nombreuses comparaisons établies par les journalistes avec des groupes aussi acclamés et sûrs d’eux que The Smiths, The Libertines et Arctic Monkeys ne font que prouver l’identité apparemment mature de The Lathums. Leur jeune âge, et le fait que le leader Alex Moore « avait seize ans avant même de penser à la musique », rend How Beautiful Life Can Be d’autant plus impressionnant.
Bien que les comparaisons soient faciles à établir (les guitares de la chanson titre et de « Circles Of Faith »sonnent avec un jangle façon Johnny Mar, et « Won’t Lie » va aussi loindans le registre qu’on peut le faire à l’entrée de 2002), The Lathums ne sont pas une version allégée ou copiée de l’un de ces groupes de prédiction. Ils sont, certes, apparemment enracinés dans le rock indépendant historique mais ils gardent une emprise ferme sur la modernité et, à ce titre, How Beautiful Life Can Be a toute la familiarité chaleureuse de la nostalgie tout en étant d’une fraîcheur vivifiante.
Le terme « vivifiant « s’applique particulièrement à la dernière piste, « The Redemption Of Sonic Beauty « . Sans minimiser les onze titres précédents, ce dernier est quelque chose de magnifique. Le titre légèrement prétentieux peut être pardonné pour son euphorie de ballade. Le solo de guitare, les aigus vocaux et la batterie qui monte en puissance sont tout ce que l’on peut espérer d’un morceau de clôture. Il est donc approprié que ses paroles explorent les joies de la musique elle-même : « Il y a un langage que tout le monde peut comprendre […] augmentation, syncopes, bonnes vibrations, musique à mes oreilles ». Le piano utilisé aurait été acheté d’occasion pour 100 livres sterling, ce qui rend le groupe encore plus attachant et lui confère cette chaleur usée qui lui est familière.
Alex Moore (guitares/voix), Scott Concepcion (guitares/claviers/voix), Ryan Durrans (batterie/voix) et Jonny « Bass Mon Jon » Cunliffe (basse) ont raison d’être soutenus par des géants tels que Tim Burgess, Blossoms et même Paul Weller. Attendez-vous donc à ce que de nombreux autres fans – qu’ils fassent partie de la fine fleur du rock ou non – rejoignent les rangs ; après ce début, il sera difficile de ne pas soutenir The Lathums.
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