De puis longtemps, Forrest Fang a été un artiste électronique et ambient. Il est, aujourd’hui, de retour avec Forever Cascades, une nouvelle version de son amalgame unique de styles. Bien qu’on parle souvent de lui comme de ses contemporains Steve Roach, Robert Rich et Michael Stearns, Fang s’écarte des sentiers battus par ces derniers. Outre les lavis de synthétiseurs et les motifs séquencés, Fang utilise le violon, le dulcimer et le clavinet, ainsi que d’autres instruments à cordes et percussions, dans des motifs imbriqués. Le résultat est rythmé, uptempo, et rappelle plus les travaux de Terry Riley que d’autres dans l’espace ambient.
De plus, contrairement à une grande partie de l’ambient plus sombre présenté dans ces pages, les offres de Fang sont plus lumineuses et plus optimistes dans leur ton. Mais une quantité surprenante de sophistication sous-tend cette positivité. Influencés par des promenades dans des zones naturelles autour de la baie de San Francisco, les morceaux de Forever Cascades ont une sensation dense, riche et organique. Le point exact où l’instrumentation acoustique se termine et où l’électronique commence se déplace et peut être difficile à cerner. C’est peut-être pour cela que cet album peut être écouté à des fins de relaxation ou de méditation plutôt que de déconstruction musicale. Dans l’ensemble, un voyage chaleureux et agréable.