Upsahl: « Lady Jesus »

Lady Jesus d’Upsahl (une native d’Arizona) est un album composé de dix morceaux de pop alternative, infectieuse et entraînante, écrite par une auteure de chansons tout à fait passionnante. 

Les choses commencent avec «  Douchebag », une chanson qui fait ce qu’elle dit en allant droit au but et en s’attaquant à un ex , un flemmard aux yeux morts, avec une énergie salutaire sur le genre de mélodie qui conviendrait parfaitement à une comédie d’amour des années 90. « Melatonin », en revanche, est un titre plus théâtral qui s’étale d’abord sur un piano luxueux avant de se pavaner dans une robe de bal rouge cerise et une bouteille de Jack Daniels. Le « single » « Time Of My Life » aborde la déception de vivre ses meilleurs jours et de ne pas en profiter sur un air pour lequel Katy Perryaurait pu commettre un meurtre.

« Lunatic » poursuit le thème de l’abandon d’une ancienne vie avec énergie et des paroles sur le fait de frapper un gars «  dans ta petite bite » (in your tiny dick); c’est une vibe forte assurée. La ligne de basse garage-punk de « Thriving » vous attire dans un morceau qui se tortille et tourne autour de vos attentes alors que les harmonies façon Beach Boys mélangent à l’énergie et à l’indifférence d’un combo comme Sleigh Bells. Si vous cherchez un hymne pour ce disque, n’allez pas plus loin que « Notorious, parfait pour un club comme pour une salle comble.

« Idfwfeelings » est une chanson faite de défis et qui reste d’un calme glacial alors que la basse saute, que le rythme tremble et que la chanson entière opère dans l’ombre pour que vous ne puissiez jamais la voir. Loin d’être une ode à l’une des boissons les plus inquiétantes du 20ème siècle, « Sunny D » est une collaboration qui voit Upsahl trouver une nouvelle confiance et une voie hédoniste vers l’avant. « Il y a beaucoup de vampires dans cette ville » (There’s a lot of vampires in this city) est la première ligne de « Last Supper » et c’est le morceau le plus honnête et le plus ouvert de l’album. Upsahl chante « Je vis chaque jour comme si c’était le dernier repas » (I live every day like it’s the last supper) dans le sens de vivre pleinement la vie mais sans faire confiance à ceux qui s’accrochent à vous. 

L’album se termine avec le titre « Lady Jesus » qui se délecte d’une ligne de basse inspirée des années 80 et l’énergie de Sleigh Bells est de retour dans les voix déformées et le style sans compromis. Ce qu’on peut apprécier chez Upsahl, c’est qu’elle a 22 ans, qu’elle écrit sa propre histoire et qu’elle le fait avec style, avec honnêteté et avec un réel talent de compositrice. Il ne s’agit pas d’une marionnette pop ou d’une saucisse de spectacle, Lady Jesus est une bonne et véritable affaire et cet album n’en est que le début.

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