Flyying Colours est l’un des combos favoris de la scène psyche-pop et, depuis sa formation en 2011, on a pu constater qu’il a su tirer parti du genre psycho-gazeux. Cela fait partie intégrante de leur son jdistrayant, de la musique pour une longue virée en voiture ou une journée ensoleillée à la plage. Au début de l’année 2020, ils ont sorti leur « single » « Goodtimes », mais ils ont attendu la sortie de Fantasy Country, en partie à cause de la pandémie.
Ce quatuor, composé des membres fondateurs Brodie J Brümmer et Gemma O’Connor ainsi que de Melanie Barbaro et Andy Lloyd-Russell, travaille dur et le fait de ne pas pouvoir partir en tournée a dû être difficile, c’est le moins qu’on puisse dire. La façon dont ils parviennent à tirer le meilleur parti de leur magnifique pop psychédélique me fait croire à une intervention divine. Mais peu importe la manière dont cela se passe, ils réussissent un nouvel exploit sur ce deuxième opus Les deux premiers « singles », « Goodtimes » et « Big Mess », sont déjà connus depuis un certain temps, et il n’y a pas grand-chose qui puisse entraver les éloges des critiques musicaux qui n’ait déjà été dit.
« Goodtimes » présente, en effet, une dichotomie intéressante entre la mélodie enjouée et les perspectives lyriques quelque peu douteuses. Le chanteur répète même « gonna have gonna have a good time » »dans le refrain, comme s’il avait besoin de se convaincre lui-même. Il se peut qu’elle ne soit pas proche de la vérité mais, quoi qu’il en soit, cette chanson s’envole et ne manquera pas de vous faire sourire. « Big Mess « est encore plus accrocheuse, avec une mélodie principale qui vous fera tapee du pied et un titre qui décrit au mieux le chaos que nous avons tous traversé. La composition est antérieure à la pandémie, mais elle s’accorde parfaitement avec des événements mondiaux dont on aurait tous aimé qu’ils ne soient jamais arrivés.
« Ok », le troisième « single » est sans doute la chanson-phare de l’album. Une fois de plus, elle affiche une perspective grise qui surplombe la mélodie enjouée et qui montre que le groupe a exploité les meilleurs sons des années 90 et les a associés à leur propre vision des genres mêlés du shoegaze et du psychisme. « Its Real », de son côté, est une affaire discrète, bien qu’elle soit chargée d’un fond dream-pop et d’un bel échange de voix masculines et féminines.
« White Knuckles », un space rock bourdonnant, avec une montée massive du volume, fera sûrement vibrer vos sens. C’est le morceau le plus long, avec un peu plus de cinq minutes, et dès que vous serez pris dans son ambiance lourde, il se fondra dans le noir avec un « Eyes Open » qui vantera une sorte de psychisme cosmique, un autre voyage interstellaire avec des houles sonores presque douces, qui vous submergent vague après vague avec des paroles marmonnées en arrière-plan comme un mantra, empli de froidure. « This One » sera un autre brulot garage avec des accroches et riffs de tueur, éléments qui pourraient en faire un quatrième et évident « single ». « Boarding Pass’ » fermera la marche ; un beau morceau avec le même penchant pour la mélodie et l’harmonie que ce groupe possède à la pelle ! Dans l’ensemble, il s’agit d’une excellente sortie de l’un de nes groupes préférés dans ce genre. Hautement recommandé pour tous les fans de shoegaze, dream pop et psych pop des années 90.
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