Grecian Urn, le nouvel album de ce groupe de Californie du Sud Adult Books est facile à entendre, mais c’est à peu près tout ce qu’il a à offrir. Le disque flotte sur un post-punk rêveur inspiré du surf-rock, mais il n’a rien d’original. Les vocaux principaux et les chants de fond donnent des frissons dès la première composition « Innocence » et, sur « Receiver », les guitares et les mélodies vocales baignées de soleil sont si accessibles qu’elles font presque mal.
La chanson titre est le premier moment où l’album vous accroche les oreilles, avec une basse synthétisée pulsée qui donne le rythme du morceau. Ici, le son de la guitare brille discrètement tandis que la batterie et la basse se positionnent fermement au premier plan. Le chant n’a rien de spécial, mais il s’intègre parfaitement. Les riffs de guitare sont intéressants, mais ils pourraient être positionnés plus haut dans le mix. Bien qu’il s’agisse apparemment d’un choix stratégique pour faire plus de place à la section rythmique, le synthétiseur pulsé de l’introduction évoque des accords de guitare entraînants qui ne viennent jamais. Les guitares pourraient utiliser un peu de fuzz pour compléter les autres sons brillants.
La meilleure partie de cet album est sans doute la production claire et nette d’Erol Ulug de Bright Lights Studios. Il n’y a aucun problème avec les performances ou même l’écriture des chansons, mais il y a des problèmes de choix. L’album n’est tout simplement pas excitant. Il y a pas mal de fondus enchaînés paresseux au lieu de choisir de terminer les chansons de manière plus créative. Rien n’est spécial ou original dans cette version.
Bien que les mélodies de guitare et de voix de « Holiday » soient agréables, elles sonnent tellement comme The Cure qu’il est difficile de les ignorer. « Florence » n’est pas non plus remarquable et la seconde moitié de l’album est encore plus ennuyeuse (« Dreams » » et un « Apologies » aseptisé, comme s’il s’agissait d’une tentative délibérée d’obtenir un tube pop rappelant les Beach Boys). Ailleurs, les backing vocals et les paroles de « Cassy » font problème et, enfin, « Sparrows On the Razor Wire » présentere l’archétype de ces intros clichés et de ces voix comme étouffées qui n’offrent plus rien d’intéressant depuis quinze ans.
Le plus gros problème de cet album est que le groupe a choisi de faire de ce type de son quelque chose de particulier. La vie étant si courte de nos jours, il faut beaucoup de temps et d’efforts pour la mettre dans une musique oubliable et non artistique. Les riffs peuvent être agréables. Le son de la guitare est jangly et joli. Les rythmes de batterie et les lignes de basse sont solides, mais il n’y a presque rien de nouveau dans cet album et pas grand-chose d’excitant. Mais si vous aimez le post-punk jangly et surf, vous apprécierez peut-être Grecian Urn un peu plus que celui que vous lisez.
**1/2