Matt LaJoie: « Red Resonant Earth »

Le dévouement de Matt LaJoie à sa pratique solo est une source d’inspiration. Son projet Colander a porté son dévouement à l’improvisation à un niveau incroyable. Pendant environ 10 mois, il a improvisé des morceaux chaque jour, enregistrant tous les résultats et les partageant régulièrement avec les abonnés de Flower Room. Le projet s’est finalement achevé en septembre, après avoir accumulé 24 heures de musique (plus de 226 morceaux). De ces sessions monolithiques sont nées de multiples sorties en dehors de ce cadre, dont l’envoûtant et exaltant Red Resonant Earth. 

Ces exultations spacieuses résonnent dans les moments du lever du jour et du crépuscule où le voile est mince et où les esprits dansent et dérivent, remplis d’un joyeux abandon. LaJoie est un médium, qui canalise la magie sonore d’un autre monde à travers sa guitare. « Gilded Hilt » est chaotique de manière exubérante, les notes jaillissant dans toutes les directions, mais interconnectées et sanctifiées. La musique de LaJoie n’est pas seulement liée à des idées astrales, elle est aussi entièrement terrestre. D’une certaine manière, des morceaux comme « Forest Sanctuary » ou « Born Free » nous rappellent le brillant Floating Rhododendron de Sarah Louise, mais électrifié et saturé d’une lumière différente. Cependant, LaJoie danse toujours avec les mêmes ombres holistiques.

Red Resonant Earth possède une force de vie qui lui est propre et qui coule dans nos veines, nous imprégnant d’une sublimité impossible à quantifier. Des torrents de vibrations dorées emportent toute désolation, du moins pour un moment, sur la merveilleuse composition qu’est « Rusted Chalice ». C’est une chanson qui regarde vers l’intérieur, cautérisant les blessures avec des flammes d’argent, une balise chatoyante pour le repos. LaJoie est tellement à l’aise que je ne serais pas surpris s’il lévitait.

Des constellations construites à partir de vrilles vertes et de fleurs aromatiques entourent LaJoie à travers Red Resonant Earth. Son jardin sonore se déplace au gré du vent, planant dans les nuages en apesanteur et baigné de lumière. Lorsque la chanson-titre commence à briller d’une extase carillonnante vers la moitié du morceau, le monde s’arrête et nous trouvons un lien commun avec la terre. L’essence éveillée et le cœur ouvert, LaJoie nous guide vers la maison qui est la sienne et aussi, peu ou prou, la nôtre.

***1/2

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