Le troisième album de Marco Shuttle, Cobalt Desert Oasis, présente une collection variée de musique enregistrée sur une période de deux ans. Voyageant souvent vers des destinations lointaines, Shuttle revenait à Berlin avec des enregistrements de terrain, des images et d’autres inspirations à traiter dans son studio et à transformer en sons.
Le thème du voyage se transforme en quelque chose de plus abstrait qu’un carnet de voyage, où les sons environnementaux se mêlent à la synthèse modulaire, aux boîtes à rythmes, aux effets et aux oscillateurs analogiques, ce qui donne lieu à une expérience d’écoute cinématographique où le psychédélisme, le ritualisme et le mysticisme s’entremêlent dans une sorte de paysage sonore extraterrestre – qui, comme le suggère le titre de l’album, rappelle un monde utopique parallèle.
L’album est riche en rythmiques complexes et, plus que dans tout autre de ses travaux antérieurs, il comporte de forts éléments acoustiques. Entre autres instruments de percussion, l’artiste a utilisé le Tombak, un tambour à main perse traditionnel capable d’atteindre une très large gamme de fréquences – des toms ronds et profonds aux rimshots aigus, tout au long du disque.
Marco Shuttle n’est certainement pas novice dans ce genre d’éléments, mais dans Cobalt Desert Oasis, il met en avant l’élément environnemental de son son d’une manière qui emmène l’auditeur dans une étendue brumeuse où il est parfois difficile de distinguer les éléments de la machine de ceux de la nature – et où la musique devient presque une expérience visuelle, qui se rapporte à la photographie de Marco utilisée dans les images de la couverture et des inserts.
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No BS: Just Rock & Roll! 