Le Suédois Erik Jarl a une longue discographie qui remonte à plus de 20 ans. Son dernier effort se situe dans le domaine de l’avant-garde électronique, quelque part entre l’ambient sombre à base de synthétiseurs, la musique kosmiche des années 1970 (pensez à Klaus Schulze) et les manipulations générées électroniquement de Roland Kayn. Composé de trois titres, chacun d’une durée de 12 à 21 minutes, Spectrum Confusion est à la fois vaste, majestueux, spacieux et étrange.
La première piste, intitulée « Spectrum Confusion Part 1 », présente des tonalités oscillantes provenant de couches de synthés. Il y a un élément brut de grésillement dans certains d’entre eux, tandis que d’autres sont plus lisses.
Chaque voix semble être mise en boucle, s’élevant et s’abaissant selon son propre modèle. Celles-ci se construisent lentement les unes sur les autres, avec de courts motifs répétitifs clairement discernables parmi un mur de bruit croissant. Vers le milieu de la piage, la nature du morceau change et comprend un plus petit nombre de pulsations cosmiques. Les boucles sont à nouveau utilisées, ainsi que les échos. Cette approche s’intensifie, strate après strate, jusqu’à ce que l’on puisse entendre au moins une demi-douzaine d’éléments distincts, ce qui amène la composition à un crescendo. Les deux autres morceaux suivent le même chemin, explorant des variations chatoyantes et bruyantes sur ces thèmes.
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