DarkSonicTales: « DarkSonicTales »

Il y a peu de choses dans la vie sur lesquelles on peut vraiment compter, mais le label Hallow Ground est l’une d’entre elles, si vous cherchez de la musique du côté obscur. L’indice est dans le nom : c’est assez sombre. C’est évident. C’est aussi un mélange intéressant et inhabituel de styles et de sons, car si cette œuvre de quarante minutes et sept pistes est principalement instrumentale et ambiante, elle va plus loin et plus profondément que cela, pour couvrir une gamme de territoires, avec des résultats souvent assez troublants.

DarkSonicTales est un projet de Rolf Gisler, à qui le label a accordé une résidence d’artiste dans une ferme tricentenaire de la campagne suisse à l’automne 2019. Nul ne sait vraiment comment ce genre de choses se produit, mais c’est ainsi. On convoite un peu les artistes qui obtiennent du temps et de l’espace dédiés pour travailler sur leur art, quel que soit le support, parce que le simple fait est que dans la vie ordinaire, il ne semble jamais y avoir assez de temps. Pour quoi que ce soit. Et la créativité exige de l’espace et du temps, qui sont tous deux des denrées rares et précieuses.

Rolf semble avoir tiré le meilleur parti de son temps, et le résultat est un album varié en termes de forme et de tonalité, ce qui rend l’expérience d’écoute fascinante. Du doux carillon de la courte pièce d’introduction, « IInfo Pandemie », au tourbillon en mode drones des huit minutes de « Best Buddies » » qui entraîne l’album vers une lente conclusion dans un brouillard bilieux de dérive sonore, DarkSonicTales est un opus profondément exploratoire.

« I Still Believe » sera, lui, un long morceau gothique, à combustion lente, au rythme lent et discret, où Gisler murmure d’une voix de baryton sur une guitare délicatement ciselée, à l’atmosphère obsédante, épinglée par une boîte à rythmes distante mais insistante, dont la caisse claire crépitante perce la brume sonore.

« Best Buddies » » marque le point final, avec un battement de cœur qui vacille comme une palpitation sur un fond musical lent et majestueux.

À certains égards, c’est un défi, simplement parce que même si l’album penche vers l’électronique, la façon dont l’instrumentation est utilisée est si variée qu’on a l’impression que l’album est plus difficile à accommoder qu’il ne l’est en réalité. D’une manière ou d’une autre, les pièces du puzzle s’assemblent.

***1/2

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