Emmett Brown, passionné de dark synth et de synthwave, œuvre depuis 2016. Le premier album, Manic, témoignait d’un amour pour les films d’horreur des années 80 avec une pochette sur laquelle figurait un autocollant « Be Kind, Please Rewind ». Cet opus de sept titres a valu à Brown d’être suivi par de nombreux fans de synthwave. Vers la fin de l’année, leur deuxième EP Void est sorti. Une fois de plus, les fanatiques de synthwave ont dévoré le sept titres, et le sentiment n’a pas changé lorsqu’ils ont sorti The.
Évidemment, le titre de l’album est inspiré du film des années 80 du même nom. Cependant, si vous lisez cette critique en espérant voir des comparaisons entre l’album et la comédie, vous n’en trouverez aucune. L’album commence donc par un morceau d’introduction appelé simplement « Intro ». La pluie, le tonnerre, les bips d’un ordinateur archaïque et des fioles bouillonnantes composent ce morceau cinématique. Avec une ligne de synthé profonde, « Intro » va, à ce titre, créer une ambiance sombre pour Weird Science. « 88 » vient ensuite et il fournit un rythme soutenu ; les breaks glitchs abondent dans ce morceau dansant. Aux alentours d’une minute et trente-huit secondes, tout se calme pour laisser passer un peu de piano. Bien sûr, cela ne dure pas longtemps car on retourne dans le vif du sujet. Bien joué.
Les vibrations effrayantes se poursuivent avec « Cobwebs », morceau qui remplit les oreilles de partitions synthétiques adaptées à la saison la plus merveilleuse de l’année, Halloween. Des chants de sorcières donnent le coup d’envoi de « Watts Up » avant que l’on ne soit jeté dans un chaudron de beats et de kicks électroniques granuleux. Jonn Konstantine et Sequencer collaborent tous deux avec Emmet Brown sur le titre « Synthetic Horror ». Bien qu’il m’ait été difficile de déceler une différence dans la production avec l’ajout des deux noms, « Synthetic Horro »’ n’en est pas moins un autre banger de l’album. Le morceau Qi, « Death Becomes You », qui fait penser à Halloween, est un concentré de bruits impies.
Si l’électronique fait merveille sur « Collider », c’est le son métallique de la guitare de Deaths Gate qui donne vie à la chanson. Il ajoute un côté plus brutal à la chanson. Sunesis fait également une apparition sur la chanson en tant que choriste, et sa contribution donne une touche plus légère à cette chanson autrement lourde. Le dernier titre « Heavy Metals » est une autre collaboration avec Deaths Gates, on peut penser que le titre du morceau s’explique assez bien ; il est rempli de guitares méchantes et de batteries qui pompent, soutenues par l’électronique pulsée d’Emmett Brown. Bien joué.
Bien que toute référence (si tant est qu’il y en ait une, à part le titre et la pochette) de Weird Science à son équivalent cinématographique des années 80 soit perdue pour nous, cet album de huit titres a réussi à m’impressionner. Alors qu’il est maintenant dorti, une partie de certains d’entre nous qurait souhaité que l’album sorte en octobre, car les thèmes, les sons et la production me rappellent tellement cette période de l’année. Les chansons produites par Emmett Brown sont à elles seules incroyables, et ses collaborations avec Jonn Konstantine, Sequencer et Sunesis sont toutes excellentes. Notre préféré dans l’ensemble vient à la toute fin avec « Heavy Metals », caril est donné de croire que Deaths Gate et Emmett Brown ont associé leurs travaux les plus durs ensemble pour un final brutal. Pour les fans de synthés sombres, d’électronique lourde et de métal, Weird Science est un opus qu’l est conseillé de ne pas manquer. Sept des titres sur dix ! « Beast From Beneath ». Leur seul « single » à ce jour, « Holdin’ Back » ( avec Sunesis) avait été évincés en 2021, et ils avaient une tonalité plus lumineuse et synthpop. Les personnes en charge sur Lazerdiscs Records ont pris note des réalisations et des possibilités de Brown et c’est pour cela que ce dernier a annoncé la sortie de ce nouvel album sur ledit label.
***1/2