Peter Broderick, revient avec son nouvau disque The Wind That Shakes The Bramble dont le cadre est le milieu du XIXe siècle en Irlande et où un poète local de Limerick, Robert Dwyer Joyce, a écrit une ballade intitulée The Wind That Shakes The Barley » :
« Une balle a transpercé le flanc de mon véritable amour/ Dans le jeune printemps de la vie, si tôt/ Et elle est morte dans le sang sur ma poitrine
Dans le jeune printemps de la vie, si tôt / Et elle est morte dans le sang sur ma poitrine / Alors que des vents doux secouaient l’orge ». (A bullet pierced my true love’s side/ In life’s young spring so early/ And on my breast in blood she died/ While soft winds shook the barley)
L’image récurrente de l’orge se dressant au milieu de la brise était censée symboliser la résilience du peuple irlandais face à l’oppression britannique. En 2006, le titre de la chanson et son thème ont servi d’inspiration à un film puissant et déchirant mettant en scène l’acteur Cillian Murphy, fan de longue date de Peter Broderick. Aujourd’hui, en 2021, l’auteur-compositeur-interprète irlandais rend à nouveau hommage à ce motif dans scette dernière œuvre qu’est The Wind That Shakes The Bramble.
Dans le prolongement de son album Blackberry, sorti en 2020, Broderick partage avec vous des travaux supplémentaires issus des mêmes sessions, ainsi qu’une magnifique reprise en deux parties de Bing & Ruth (4AD) et le nouveau titre de 22 minutes ; une odyssée ambiante expansive et méditative, un baume pour le chaos déroutant de l’époque actuelle.
L’obsession et la dévotion de Broderick pour le mûrier vont bien au-delà de sa musique. L’année dernière, en même temps que la sortie de son nouvel album, il a partagé une série de vidéos en huit parties intitulée The Blackberry Diaries, dans laquelle il démontrait toutes les différentes utilisations de cette plante incroyable et omniprésente – de la confiture de mûres au tressage de paniers et de chapeaux avec les vignes de ronces, de la préparation de thé avec les jeunes feuilles à la création d’œuvres d’art avec les baies de fin de saison passées à l’état brut.
« Elle se faufile partout dans nos campagnes, jouant un rôle important dans la cohésion du sol, et se fraie également un chemin dans nos villes, proliférant même dans des environnements hyper urbains comme Londres. Et alors que la plupart des gens modernes ont perdu la capacité d’identifier les plantes sauvages qui poussent autour de nous, la mûre reste une plante communément butinée dans le monde entier » (It weaves itself all through our countryside, playing an important role in holding the soil together, and also makes its way into our cities, proliferating even in such hyper urban environments as London. And while most modern people have lost the ability to identify the wild plants growing around us, the Blackberry remains a commonly foraged plant all around the globe).
Il attire l’attention sur le fait que le mûrier lui-même est un incroyable symbole de résilience. « Il se tisse tout au long de nos campagnes, jouant un rôle important dans la cohésion du sol, et se fraie également un chemin dans nos villes, proliférant même dans des environnements hyper urbains tels que Londres. Et alors que la plupart des gens modernes ont perdu la capacité d’identifier les plantes sauvages qui poussent autour d’eux, la mûre reste une plante communément recherchée dans le monde entier. C’est comme si, plus nous devenons domestiqués et plus notre technologie nous sépare du monde naturel, le Blackberry trouve son chemin dans le cœur et l’esprit des humains, nous rappelant d’où nous venons » (It weaves itself all through our countryside, playing an important role in holding the soil together, and also makes its way into our cities, proliferating even in such hyper urban environments as London. And while most modern people have lost the ability to identify the wild plants growing around us, the Blackberry remains a commonly foraged plant all around the globe. It’s as if the more domesticated we become and the more our technology separates us from the natural world, the Blackberry finds its way into the hearts and minds of us humans, reminding us where we come from).
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