Origamibiro: « Miscellany »

Cette saison particulière accueille Origamibiro de retour après un hiatus qui a duré près de six ans et qui se manifeste sous la forme d’un album comprenant un ensemble de travaux amassés depuis la sortie de l’album Odham’s Standard de 2014, chaleureusement accueilli. Il marque également le retour du projet à ses origines en tant qu’entreprise essentiellement solo du compositeur et producteur Thomas William Hill, basé à Nottingham, bien que ce dernier n’hésite pas à souligner que le contrebassiste et multi-instrumentaliste Andy Tytherleigh, qui faisait partie de son incarnation en tant que trio audiovisuel, reste un collaborateur important.

La nouvelle collection s’appelle Miscellany, un titre qui s’avère approprié non pas parce qu’il sonne comme un album cousu ensemble à partir de travaux disparates sur une longue période de temps – bien au contraire – mais parce que c’est un mot qui capture l’essence du modus operandi éclectique d’Origamibiro, à savoir une « exploration de la nature tangible des objets quotidiens et des textures à la fois dans et hors de la maison ». Les ronces de la forêt, les jouets en plastique et les débris de pièces de piano démolies ne sont que quelques-uns des objets dont on nous dit qu’ils sont réutilisés pour tout le potentiel sonore qu’ils offrent, aux côtés d’une palette instrumentale variée comprenant la viole de gambe, le piano, la cithare, le bol chantant, le glockenspiel, les boîtes à rythmes et les gongs.

Ce qui fait que l’album fonctionne si bien, c’est que Hill ne se contente pas d’explorer les propriétés sonores de divers objets et instruments pour la nouveauté, mais semble surtout découvrir toute la gamme de leur musicalité. Il est vrai que l’on peut se surprendre à essayer de comprendre l’origine de tel ou tel son ou à s’amuser de l’ingéniosité dont font preuve des morceaux ludiques comme « Zoo », mais la vision musicale de Hill et ses compétences de compositeur font que le tout s’assemble de manière cohérente et convaincante. Les divers sons et textures sont étroitement tissés dans des structures rythmiques agiles et fusionnés avec une instrumentation luxuriante, des mélodies engageantes et une chaleur pastorale amicale qui en font un véritable plaisir à écouter. Si Miscellany englobe des travaux compilés dans le passé d’Origamibiro, il semble également ouvrir un nouveau chapitre pour le projet, ce qui est une perspective séduisante.

***1/2

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