Les œuvres de David Dunn reflètent ses intérêts et ses recherches en écologie acoustique, bioacoustique, communication inter-espèces et sonification scientifique. Ces intérêts lui ont permis d’être véritablement un artiste interdisciplinaire. Dunn a produit un ensemble d’œuvres uniques qui brouillent la frontière entre l’art et la science.
La dernière œuvre de David Dunn s’intitule Verdant, qu’il décrit comme une sorte de pastorale motivée par son désir de parler d’un avenir plus optimiste. Le matériau de l’album » est une intersection de la musique ambiante, de la nouvelle tonalité, du minimalisme, de la composition algorithmique, de la synthèse logicielle, de l’enregistrement de terrain, de l’art sonore et de la musique de drone. Il s’agit d’une pièce binaurale en un seul mouvement d’une durée d’environ quatre-vingts minutes. Verdant ayant été composé et enregistré pendant la pandémie, le calme qu’elle causé a permis à Dunn, qui est un expert en enregistrement de la vie sauvage, de capturer certains des sons à très faible volume du désert. Ce paysage sonore microscopique du désert est entrelacé avec des drones d’ondes sinusoïdales qui changent lentement et qui flottent avec les sons ambiants de carillons, de sons de violon soutenus, d’oiseaux de basse-cour et de trafic lointain pour créer un paysage sonore imaginaire profond et large.
Verdant est ainsi une merveilleuse pastorale ambiante active. Comme il s’agit d’un enregistrement binaural, il est préférable de l’écouter avec un casque ou des oreillettes. Une première écoute faite à un niveau de volume très modéré permet de rendre chaque morceau intéressant puis, par la suite, véritablement captivant. Il est donc recommandé de l’aborder à un volume plus faible et de l’écouter ensuite en profondeur pour en faire, au final, un album hautement recommandé.
***1/2