Hiss Golden Messenger: « Quietly Blowing It »

Il y a une raison pour laquelle Hiss Golden Messenger s’est imposé comme l’un des groupes les plus en vue de ces dernières années. Ce n’est pas seulement dû à leurs prouesses mélodiques, mais aussi à la façon dont ils incorporent le ton et la texture dans leurs chansons et créent ainsi un son si expressif.

Cela n’a jamais été aussi évident que sur leur superbe nouvel album, qu’ils nous ont légué avec Quietly Blowing It, un titre qui dément clairement l’excellence de ce qu’il contient. Il s’agit d’un ensemble de chansons qui parviennent à être à la fois subtiles et affirmées dans la même mesure. Ce n’est pas une tâche facile, bien sûr, mais c’est tout à l’honneur des prouesses du groupe que de réussir non seulement à franchir ce cap délicat, mais aussi à le faire avec efficacité.

Bien sûr, ils ne le font pas seuls. Un nombre impressionnant d’artistes invités contribuent également à l’album, parmi lesquels Griffin et Taylor Goldsmith de Dawes, Anaïs Mitchell, lauréate d’un Tony Award, Zach Williams de The Lone Bellow, le célèbre leader et guitariste Buddy Miller, et le producteur/musicien Josh Kaufman, membre du super groupe folk Bonny Light Horseman. Le fait que Hiss Golden Messenger soit capable d’attirer un groupe de musiciens aussi prestigieux est une preuve supplémentaire du fait qu’il a atteint un statut sacré.

Bien sûr, ce sont les chansons qui témoignent le plus de leur capacité et de leur agilité. « Way Back in the Way Back » en est l’exemple idéal ; il donne à l’album une introduction étonnamment discrète, puis monte progressivement en puissance avec une détermination tranquille qui lui confère une réelle autorité. On peut dire la même chose de « Hardlytown », un morceau qui se laisse porter par une foulée facile et une caresse apaisante tout en laissant une impression de triomphe dans son sillage. De même, l’allure facile de « Glory Strums » semble en contradiction avec son intention, une intention que M.C. Taylor, chef d’orchestre, auteur-compositeur et chanteur de Hiss Golden Messenger, décrit comme ayant été écrite « au printemps vert chaotique de 2020 comme un hymne à la recherche des lieux et des espaces qui nous rendent humains ».

Cela dit, la plupart des morceaux peuvent être appréciés simplement pour le son qu’ils partagent, qu’il s’agisse du flux tentaculaire de l’idyllique « Painting Houses » et de la rêverie douce de la chanson titre, ou du tic-tac uptempo de « Mighty Dollar » et « The Great Mystifier ». Tous contribuent à une conclusion indéniable. Il est douteux que l’on puisse un jour accuser ce groupe de gâcher quoi que ce soit, discrètement ou non. 

***1/2

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