Dans son Australie natale, Ziggy a été certifié or et platine pour de nombreux « singles » et a même créé son propre label, Commonfolk Records. C’est par le biais de ce label que Ziggy a sorti son huitième album, Searching For Freedom un opus qui mériterait quon l’écoute assis dans le jardin, avec le soleil qui tape et le calme dans l’air, tant c’est dans ce cadre le disque prend tout son sens. Il s’agit de douze morceaux de beauté acoustique qui, s’ils étaient plus décontractés, seraient endormis.
« Keeper » lance l’album avec le genre de chanson d’auteur-compositeur-interprète avec feu de camp sur la plage qui a fait la renommée de Jack Johnson. Bien qu’à première vue, il semble qu’il s’agisse simplement d’un homme et de sa guitare, il y a beaucoup plus que cela. La beauté réside en partie dans les subtilités, qu’il s’agisse des chœurs qui s’harmonisent si bien et contribuent à donner de la profondeur au morceau, du xylophone qui tinte délicatement en arrière-plan ou de la contrebasse qui entre discrètement en scène dans la seconde moitié. Et ce, dès le premier morceau. Tout au long de Searching For Freedom, Ziggy Alberts a clairement une idée de la manière de créer une atmosphère et d’ajouter de la profondeur à chaque morceau sans les submerger
Le deuxième morceau, « Together », s’inspire davantage de groupes tels que Hudson Taylor ou Lumineers, avec un rythme presque imperceptible qui fait avancer le morceau. C’est cet objectif optimiste qui soutient le message d’espoir et d’unité de cette composition. Au fur et à mesure que le morceau se construit et que le refrain « I know where we belong, I know where » (je sais où où est notre place, je sais où) s’impose, on se surprend à croire chaque mot et à chanter avec lui. Dans le prolongement de sa chanson d’unité, « Don’t Get Caught Up » est ici presque comme une songerie anti-establishment/news.
Il est facile de penser qu’un auteur-compositeur-interprète acoustique est là pour chanter sur les relations ratées ou sur le fait d’être amoureux, alors c’est rafraîchissant quand un artiste comme Ziggy Alberts arrive avec ses vibrations de plage et essaie de diffuser des messages qui ne sont pas seulement sur sa propre vie mais plutôt sur quelque chose de beaucoup plus grand. Cela ne veut pas dire qu’il n’y a pas de chansons sur les relations. « Heartbeat » est une chanson sur la perte, mais avec une deuxième partie que l’on peut déjà entendre chanter par la foule. « Getting Low « , avec ses percussions subtiles et sa belle progression d’accords dans le refrain, est un point fort de Searching From Freedom, même si c’est l’une des chansons les plus tristes de l’album. Jusqu’à la fin incroyable où Ziggy fait appel à une trompette, un violon et quelques amis pour l’aider à chanter et faire passer la chanson de la mélancolie à la joie.
C’est le changement de tonalité et l’utilisation de différents instruments tout au long de Searching For Freedom qui rend l’album intéressant et est l’un de ces albums que vous pourriez mettre dans vos écouteurs à la plage et sentir la marée aller et venir. Ziggy Alberts est clairement talentueux et chaque chanson est unique, ce qui est le cas de beaucoup d’auteurs-compositeurs-interprètes.
***1/2