The Peacers: « Blexxed Rec »

Trois ans après leur deuxième album, The Peacers nous revient une fois de plus avec un troisième album, Blexxed Rec – une artillerie dorée de sons éblouissants et expérimentaux. Avec un tel éventail d’influences éclectiques et alléchantes, allant du Glam rock au Baroque en passant par la fusion Garage, Blexxed Rec est, en effet, un régal pour ceux qui ont faim d’un rafraîchissement printanier. Cet infâme diapason d’harmonies et d’ambiances des années 60 est sûr de vous nettoyer le palais. Enregistré à San Francisco et à New York, avec une production impressionnante et méticuleuse, le groupe en constante évolution revient « habillé pour tuer » avec sa contribution tant attendue au genre psychopopop en 2021. 

Vous pouvez certainement entendre le changement d’environnement lorsqu’il est juxtaposé aux deux derniers albums. Mike Donovan, l’ancien guitariste et chanteur de Sic Alps, nous a entraînés dans un jardin de délices sonores incroyablement mercuriel mais addictif. Ils ont déraciné les mauvaises herbes de la pop et ont fait germer comme par magie un rosier souterrain, hybride de rock and roll. 

 

Les influences des Beatles époque Revolver sont inébranlables et résolues, mais The Peacers n’en apporte pas moins de nouveaux éléments. Vous vous laisserez irrésistiblement entraîner par le blues musqué et le rock garage doré du bien nommé « Ghost of a Motherfucker ». Leurs morceaux sonnent presque comme s’ils venaient d’une radio à transistor invisible, ou comme s’ils vous transmettaient le son d’une vieille télévision analogique.

Nous entrons ensuite en territoire baroque avec «  Dickdog in Paris », une chevauchée sauvage de guitares sautillantes et d’instruments à vent, puis de rêveries vers des touches ludiques et distantes, et de nouveau vers le haut. Le psychédélique Stonesy « Colors for You » vient ensuite vous entraîner dans les parterres de fleurs avec ses superbes sections de cordes. Puis, en foulant les pavés,  « Irish Suit » arrive dans le style de San-Francisco avec son côté folky, c’est lourd, capiteux et ça coule dans des eaux familières.

« Dandelion » sonnera exactement comme un pissenlit. C’est un spectre teinté de glamour avec un éventail d’accords légers et pétalesques. Le texte qui se démarque « Who will tell her now ? » ressemble à un voyage nostalgique doux-amer dans un souvenir enfoui depuis longtemps. L’empreinte de la sous-culture étincelante et légendaire des années 60 traverse ce disque comme aucun autre. Le reste du LP nous offre des arrangements qui vont de force en force, un melting-pot d’expériences délicieuses et psychédéliques à retenir. Vive les Peacers, on a attendu un moment pour que vous nous lanciez un bouquet, mais au lieu de cela vous nous avez livré un jardin luxuriant.

***1/2

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