Tapez « Rose Bolton » sur Google et vous obtiendrez des milliers de résultats liés à un personnage de Game of Thrones. C’est dommage, car les efforts de Bolton (de Rose, en fait) sur The Lost Clock pourraient mériter au moins quelques milliers d’auditeurs. Son travail passé est assez varié et elle a été active dans le domaine des bandes sonores, ce qui est un contexte qui informe cette sortie.
Les quatre pièces présentées ici sont des compositions ambiantes/électroniques lentes et introspectives couplées à des percussions d’objets trouvés. L’instrumentation traditionnelle se faufile dans ces structures, au point qu’il peut être difficile de discerner la source ultime de certains sons.
Mais l’identification précise de ces sons n’est pas nécessaire, et Bolton utilise cette ambiguïté pour créer des paysages sonores à la fois idylliques et obsédants.
Ainsi, le morceau-titre de 12 minutes comprend ce qui semble être des instruments à cordes pour accompagner des couches de drones et une pulsation régulière. « The Heaven Mirror », un morceau d’une longueur similaire, comporte des cordes, des grondements et des chatoiements de synthétiseurs, ainsi qu’un thème anguleux au piano. Bolton développe ces efforts à son propre rythme, ce qui donne une impression d’atmosphère ponctuée par une présence inquiétante occasionnelle.
***1/2