Spread Joy, de Chicago, est un groupe post-punk intensément soudé qui donne tout ce qu’il a sur son premier album de 14 minutes (sic!) au moyen de titres excitants et courts. Les guitares aiguisées et la batterie rythmée et courte permettent à chaque chanson de Spread Joy de s’enchaîner parfaitement et de créer une expérience sans faille de la piste 1 à la piste 10. Si l’on ajoute le style vocal nerveux de Briana Hernandez, qui oscille entre narration et riot grrl, on comprend tout l’impact de Spread Joy.
Dès les 54 secondes de l’ouverture, « St. Tropez », le groupe démarre et arrête les instruments avec un effet dramatique pendant la première moitié avant de terminer avec une fièvre brûlante. Compte tenu de la longueur du morceau, c’est une écoute remarquable car Spread Joy ne laisse rien au hasard.
La connexion à Wire tout au long de l’album est une comparaison facile, surtout sur un morceau comme « Unoriginal » qui utilise des accords sautillants très similaires à la « Three Girl Rhumba » du groupe, qui a été rendue célèbre en 94′ avec « Connection » d’Elastica. C’est une chanson extrêmement accrocheuse qui est aussi la plus longue de l’album à 2:07 (re-sic !).
Il est important de savoir que même si c’est le début de Spread Joy, il a des membres qui ont joué dans Negative Scanner et Human Beat ce qui devrait vous dire de vous attendre à plus avant même d’appuyer sur play. Les morceaux sont ridiculement simples mais tellement propres. Vous pouvez presque voir la sueur du travail complexe de la guitare et sentir sa connexion avec la batterie. Et quand on y ajoute les paroles spontanées et désinvoltes d’Hernandez, ce premier album devient mémorable.. Le seul reproche sera la brièvété d’un opus qui vous fera instamment remettre le disque sur la platine.. ou espérer la venue rapide d’une nouvelle production.
***1/2